-
La masse monétaire en hausse de 6,7% au troisième trimestre 2024
-
BAM : l'encours de la dette privée en hausse de 8%
-
Baisse du taux directeur : Bank Al-Maghrib confirme la reprise du cycle d'assouplissement monétaire
-
Royal Air Maroc renforce ses alliances avec les voyagistes brésiliens
-
Inversion de la pyramide des âges et taux de chômage nettement plus élevé en 2024
C’est dans ce cadre que l’ONICL (Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses) a lancé, depuis le début de la campagne, plusieurs appels d’offres en direction des commerçants dûment patentés. Demain, mercredi 17 février, l’ONICL procèdera à l’ouverture des plis relatifs aux offres de prix pour l’approvisionnement des minoteries industrielles en blé tendre disponible destiné à la fabrication des farines subventionnées pour une quantité de 1.740.000 quintaux.
Le dernier appel d’offres concerne l’importation de 103.000 tonnes métriques de blé tendre d’origine américaine dans le cadre des contingents tarifaires préférentiels. C’est un minimum, en attendant de voir l’évolution de l’actuelle campagne d’ici le 31 mai.
Rien ne filtre pour l’instant, mais l’offre d’un prix moyen aux alentours de 260 DH/quintal (coût et fret) (prix moyen offert lors des derniers appels) est difficilement jouable, selon des sources proches de la profession, en dépit de la remise accordée au contingent américain, avec des droits de douane réduits à 47%. Il faut noter ici que les droits de base appliqués à l’importation, à partir du 1er janvier 2010, s’élèvent à 90% pour le blé tendre et à 80% pour le blé dur.
Les prix du blé tendre sur le marché international sont généralement à la baisse, mais les fluctuations des cours des céréales sont telles qu’elles peuvent réserver de grandes surprises aussi bien à la hausse comme à la baisse.
L’on sait que la poignée d’importateurs que regroupe la Fédération nationale des négociants en céréales et légumineuses vont « jouer serré ». Les droits de douane, disent-ils, demeurent élevés. Même avec un taux «zéro douane», il est peu probable que les importateurs réussissent le coup. On n’en sait rien. Mais, il est certain que c’est le Trésor, via l’ONICL, qui va engranger des recettes. C’est le paradoxe de cette opération d’importation de céréales : en période de mauvaise récolte, les importations rapportent gros à l’Office, plus gros que les subventions accordées à la farine « sociale ».
Cela dit, les prix moyens du blé tendre, relevé au niveau des souks ruraux et halles aux grains référentiels, restent pratiquement stables, évoluant dans une fourchette variant entre 221 à 288 DH/q entre janvier 2009 et janvier 2010.
Pour l’heure, les besoins en blé tendre destiné aux farines subventionnées à travers les régions du royaume sont de l’ordre de 1.740.000 quintaux, selon les estimations établies par l’Office, dont -à titre d’exemple- près de 400.000q réservées à la région du Souss-Massa-Draâ, contre 180.000q pour Casablanca.
D’ores et déjà, le Maroc (considéré comme un des principaux importateurs de la zone MENA, à côté de l’Algérie et de l’Egypte) a importé pas moins de 20,5 millions de quintaux de céréales (blé tendre, blé dur, maïs et orge confondus), rien que pour les huit premiers mois de la campagne de commercialisation 2009/10, selon les chiffres publiés par l’ONICL. A noter que le maïs a représenté, à lui seul, plus de la moitié des importations, contre 20% seulement pour le blé tendre.
L’Office précise, par ailleurs, que dans le cadre des contingents tarifaires accordés à l’Union Européenne (UE) et aux Etats-Unis d’Amérique (USA), il a lancé, respectivement les 12 et 14 janvier 2010, l’importation de 1,5 Mqx de blé tendre et 0,58 Mqx d’orge d’origine UE et 2 Mqx de blé tendre d’origine USA. L’arrivée de ces cargaisons est attendue aux ports marocains durant les mois de février et mars 2010. Il sera, également, organisé un appel d’offres le 16 février 2010 pour l’importation de près de un MQX de blé tendre d’origine USA.