-
81ème anniversaire de la présentation du Manifeste de l'Indépendance : Une étape lumineuse dans la lutte nationale pour l'indépendance
-
Abderrahim Chahid : Les propositions soulevées lors de cette rencontre, nous les porterons devant le gouvernement à travers des initiatives législatives
-
Réunions des commissions administratives chargées de la révision des listes électorales générales et des listes électorales relatives aux Chambres professionnelles au titre de 2025
-
La FDT salue l’ouverture du gouvernement sur ses propositions de révisions du projet de loi relatif au droit de grève
-
Des sénateurs français "impressionnés" par le développement des provinces du Sud du Royaume
Birou a fait toutes ses classes au RNI –il est de ceux qui ont compté dans le mouvement de redressement ayant visé le président déchu Mostafa Mansouri- et mardi soir c’est l’homme politique fourbissant ses armes qui a envahi le petit écran. Sous le regard approbateur du président et ministre Mezouar, il a délivré quelques messages et informations, éclairci nombre de points et levé pas mal d’ambiguïtés. Une (trop) longue partie de l’émission sera consacrée au communiqué du gouvernement fustigeant ces parties mettant en doute le processus électoral en préparation. Une polémique est née après ce communiqué gouvernemental aux accents « va-t-en-guerre » contre les islamistes du PJD. Une tempête dans un verre d’eau sur fond d’un Exécutif auteur précipité d’un communiqué bien inutile ? Le PJD est-il si dangereux au point de mettre en péril tout un processus ? Non, assure ce membre du bureau politique du RNI, prompt à présenter son parti comme le bon élève de l’alternance. « Nous ne permettrons à personne de mettre en doute un processus amorcé après l’adoption d’une nouvelle Constitution. C’est le gouvernement qui est responsable de l’honnêteté des élections anticipées et il est donc naturel qu’il rédige un tel communiqué. C’est le Maroc des institutions qui se construit. Et nous ne pouvons pas permettre que soit rompue une confiance en train d’être rétablie depuis le 1er juillet. Nous sommes à bord du même bateau, en route pour un long voyage vers la dignité et la démocratie. Impossible de commencer ce voyage avec des doutes». Pas question non plus de tirer à boulets rouges sur le parti des islamistes. Birou dit respecter le PJD, « un parti qui apporte une plus-value à la scène politique ».
Le RNI et son président avaient bien émis des doutes sur la date des élections anticipées en affichant via un très officiel communiqué sa désapprobation pour le 25 novembre comme jour du scrutin. Les RNIstes avaient alors estimé que leur famille politique avait été fortement pénalisée parce que leur président qui est aussi Argentier du Royaume serait, à cette même date, plongé dans les débats parlementaires relatifs au projet de loi de Finances 2012. Anas Birou nous l’apprendra ce mardi soir. Le RNI a trouvé une oreille attentive à ses doléances. Le gouvernement a bien compris les appréhensions de ce parti. Et le Secrétariat général du gouvernement est en train de réfléchir à une formule pour que le débat sur la loi de Finances ne phagocyte ni le RNI ni son président. « Pourquoi ne pas adopter cette loi bien avant le début de la campagne électorale ? » souffle celui qui appartient au gouvernement d’Abbas Al Fassi. A l’évidence, l’idée est en train de faire son chemin…
« Makassib.ma n’est pas une opération électorale »
Le RNI est tout à la préparation des législatives anticipées et compte bien faire entendre sa voix et sa différence. Candidats, programmes mais aussi alliances. Celle nouée avec le PAM, présent en force mardi sur le plateau de « Hiwar », l’Union constitutionnelle et le Mouvement populaire fait couler pas mal d’encre sceptique. De quelle cohérence politique parle-t-on face à une alliance qui réunit sans coup férir deux partis de la majorité (RNI et MP) avec un parti de l’opposition (PAM) ? Anas Birou balaie la question d’un revers de la main –« nous faisons partie de la majorité et nous sommes disciplinés »- et préfère, lui, parler d’une alliance stratégique s’inscrivant dans une logique de pôles. Le ministre de l’Artisanat que l’on dit tenté par la bataille électorale à Berkane, sa ville natale, se félicite d’ailleurs de la récente initiative de cinq partis de gauche. Mais pas question pour lui d’esquisser une quelconque carte politique à venir. « Ce sont les citoyens et les urnes qui vont en décider », martèle-t-il.
Le RNI est dans la majorité et entend continuer à faire preuve de discipline, affirme ce dirigeant du parti fondé par l’ancien premier ministre Ahmed Osman. Ce qui laisse supposer que le Rassemblement national des indépendants défendra le bilan du gouvernement d’Abbas Al Fassi auquel il appartient. En tout cas, Anis Birou est de ceux qui applaudissent des deux mains à « Makassib.ma », ce site qui vient de voir le jour et dans lequel l’Exécutif égrène son bilan et fait l’inventaire des acquis réalisés sous son mandat. Une campagne électorale précoce menée avec les deniers publics ? Une opération de communication qui n’aurait pas coûté les sommes astronomiques annoncées, indique le responsable gouvernemental qui revendique le droit au bilan de l’équipe ministérielle conduite par le leader de l’Istiqlal. « On nous reprochait notre déficit de communication, voici qu’on nous critique aujourd’hui parce que nous dressons un bilan de nos réalisations. D’autres l’ont fait avant nous, sans que personne n’y trouve à redire ». Un air de campagne s’est bel et bien installé…