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S’il assure ne pas avoir été surpris par son absence de la liste du Maroc pour la CAN, explique-t-il, « Hervé Renard m'avait dit avant le stage de préparation que je partais parmi les trois réservistes » Amine Harit avoue avoir mésestimé l’impact que pouvait avoir le drame qu’il décrit comme « le pire moment de ma vie » et qu’il narre ainsi : « On allait manger avec mon petit frère aux alentours de 22 heures. Je ne roulais pas à une vitesse exceptionnelle mais je devais être à 10 ou 15 km/h au-dessus de la limite (60 kmh). Il y a cette personne qui traverse. Et puis le choc. Je me suis garé un peu plus loin, parce que j'ai eu du mal à réaliser. C'est très compliqué de le faire dans l’instant. Et j'ai attendu l'arrivée de la police, en état de choc ».
Poursuivi pour homicide involontaire, Amine Harit a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et à une amende de 8.600 dirhams, en plus d’une suspension de huit mois, du permis de conduire. Malheureusement, quand bien même se sentait-il « un petit peu mieux une fois que j'ai parlé à la maman, à la famille », l’international marocain concède que ce drame symbolisait « le début d'une période très compliquée. J'ai beaucoup pensé à cette personne ». Sur le terrain, ses performances s’en sont ressenties « bien que j'ai essayé d'être le même que la saison d’avant, une fois sur le terrain, je me disais “mais non, je n'y arriverai pas”. Au fond de moi, ça n'allait pas et je me mentais. »
Certainement rongé de culpabilité, le rendement du milieu de terrain à la technique soyeuse a dégringolé, mais sûrement pas au point d’endosser la catastrophique saison de son équipe « Ce qui m'est arrivé a été énormément commenté en Allemagne mais il n'y a pas qu'Amine Harit. Malheureusement, j'étais la cible la plus facile ». D’ailleurs, même son coach, Domenico Tedesco a mis en cause son professionnalisme, corroboré par un article qui le présente comme un accroc du casino « J'y suis allé trois ou quatre fois en février 2018. C'est sorti en janvier 2019 et ça disait que j'y allais toujours. Je n'ai jamais été accro. J'avais l'impression que les médias voulaient que je me cloître chez moi. Il fallait que je mette un masque avant de sortir. J'étais dans une paranoïa ».
Peu épargné par les aléas de la vie et les observateurs de la Bundesliga, Amine Harit ne se laisse pas pour autant abattre «J'ai eu un déclic quand j'ai su que j'allais être papa (il l'est depuis fin mai). Dans le foot, tu peux faire des conneries mais, avec un enfant, tu n'as pas droit à l'erreur. J'ai compris qu'il fallait que je change mes habitudes ». Désormais, on aura droit à un nouveau Amine Harit. Un Harit qui a enfin appris « à savoir ce qui était bon pour mon foot »