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Ainsi, le service de réservation rail d’American Express voyages d’affaires France devrait désormais être assuré par l’entreprise marocaine Arvato, qui dispose de 8 centres d’appels au Maroc dans les villes de Casablanca, Mohammedia et Marrakech.
Selon la même source, cette décision n’a pas été du goût du syndicat le plus représentatif dans l’entreprise, à savoir la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC). En effet, la CFTC, «déplore que des tâches constituant le cœur de métier des agents de voyages aient été externalisées et se dit inquiète du service délivré au client».
En revanche, du côté de la direction, on considère que «les réservations pour le train sont gérées par différentes équipes internes et avec des partenaires suivant les configurations de service et les contrats clients depuis plusieurs années».
Mettant en cause les potentialités des salariés marocains, des employés en interne estiment qu’on «ne devient pas agent de voyages avec une formation de quelques semaines». Et certains de pointer les erreurs ou approximations concernant «la géographie française» ou des «gares qui n’existent plus».
Mais il faut bien signaler sur ce point que plusieurs opérateurs du voyage travaillent déjà avec la société Arvato marocaine sous-traitante, notamment British Airways ou United Airlines.
Loin de cette polémique interne, ce débat remet en surface la problématique que pose l’avantage comparatif dont dispose le Maroc en termes de coûts salariaux.
En effet, les syndicats s’opposent à toutes les délocalisations, contre ce qu’on a qualifié de «dumping social et salarial». «Les entreprises ne doivent pas se focaliser à tout prix sur des niveaux de rentabilité élevés», disent-ils.
Pourtant, bénéficiant de la mondialisation économique qui leur a permis des années de prospérité en s’emparant des marchés des pays en développement, les travailleurs des pays nantis doivent accepter la concurrence et se montrer plus flexibles.
Ainsi depuis le début des délocalisations, le Maroc en compagnie d’autres pays en développement a été accusé de pratiquer du «dumping social».
L’expression récente, employée pour désigner la concurrence exacerbée entre les travailleurs dans un monde de plus en plus mondialisé, résume une notion qui ne cesse d’être débattue et politiquement très sensible.
Le taux de chômage élevé en France et en Espagne et la stagnation, voire le recul des revenus des travailleurs, ont contribué à relancer le débat sur les conséquences pour les pays développés au niveau commercial avec les pays en développement.
Certains, dont des syndicalistes, craignent que les salaires et les prestations sociales des pays riches ne soient contraints à la diminution par la compétition considérée comme déloyale des pays aux plus faibles coûts et les moins avancés en matière de protection sociale.
Le dumping social est en quelque sorte légitime, l’égalité de traitement entre deux travailleurs de nationalités différentes constituerait une entrave à la libre prestation de services.
Considéré comme une menace sur les économies par les pays développés et entraînant un phénomène de diminution massive de l’emploi dans certains secteurs, le dumping social est perçu comme une opportunité par les économies en développement.