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Globalement, en ce début d’année, l’économie nationale évolue sous de bons auspices. La production ainsi que les recettes générées de la commercialisation à l’étranger des phosphates et dérivés se sont favorablement comportées à fin février 2010. De même, l’activité touristique a été marquée au cours de ce mois par une orientation positive de ses principaux baromètres avec une hausse de 15,2% des arrivées touristiques, une progression de 2,3% des nuitées dans les hôtels classés et une appréciation de 6% des recettes voyages.
Pour sa part, la production industrielle, approchée par l’indice trimestriel de la production des industries manufacturières, a enregistré, au quatrième trimestre 2009, un accroissement de 3,8% en glissement annuel, après une baisse de 0,3% au troisième trimestre et de 1% au deuxième trimestre de la même année, clôturant, ainsi, l’année 2009 sur une légère progression de 0,2% et ce, en dépit des effets de la crise financière internationale qui se sont manifestés par un tassement de la demande étrangère adressée aux produits nationaux. Pour ce qui est des perspectives de production pour le premier trimestre 2010, les opérateurs du secteur manufacturier, interrogés dans le cadre de l’enquête de conjoncture réalisée par le Haut Commissariat au Plan, s’attendent à une légère hausse de la production au premier trimestre 2010 par rapport au quatrième trimestre de l’année 2009.
La production de l’électricité a, quant à elle, maintenu depuis le deuxième trimestre 2009 un rythme de progression modéré, clôturant l’année 2009 sur une progression de 4,2% en glissement annuel contre 6,2% un an auparavant. La demande intérieure qui demeure la principale source de croissance tirerait profit du dynamisme des crédits à la consommation (+18% à fin janvier 2010), ainsi que des mesures prises dans le cadre de la Loi des Finances 2010 pour soutenir le pouvoir d’achat.
S’agissant de l’investissement, la progression de 28,3% des crédits accordés à l’équipement par rapport à janvier 2009 confirme la poursuite des efforts déployés pour la modernisation et le développement du tissu productif national. Dans le même sillage, la commission des investissements relevant de l'Agence Marocaine de Développement des Investissements (AMDI) a approuvé, le 10 février 2010, près de 25 projets et 17 avenants de conventions d'investissements d'un montant global estimé à 31,7 milliards de DH à même de générer 14.043 postes d'emploi.
Cette tendance positive a été bien visible au niveau des échanges extérieurs. A fin janvier 2010, la DEPF constate une augmentation de la valeur des exportations des biens et services de 6,6%, mais à un rythme inférieur à celui enregistré par les importations des biens et services (FOB) qui se sont raffermies de 10,4% en glissement annuel. Ces évolutions couvrent une progression en valeur des exportations des biens (FOB), ainsi que celle des importations (CAF) respectivement de 16,8% et de 17,8% après une baisse de 25,7% et de 23,5% un an auparavant. Du côté des échanges de services, ils ont été marqués par un repli de la valeur des dépenses de 18,5%, soit un rythme de baisse plus rapide que celui enregistré par les recettes (-4,6%), ce qui s’est traduit par la réalisation d’un solde excédentaire de 3,5 milliards de DH contre 3,1 milliards de DH à fin janvier 2009. Ces variations ont dégagé un taux de couverture de 70,8% à fin janvier 2010 contre 73,3% un an auparavant. Concernant la situation des finances publiques, l’exécution de la Loi de Finances 2009 s’est soldée par un déficit budgétaire de 15,9 milliards de DH ou 2,2% du PIB après un excédent de 3,1 milliards ou 0,4% du PIB en 2008.
Le ratio d’endettement direct du Trésor est demeuré maîtrisé, s’établissant à 47,1% du PIB en 2009 après 47,3% du PIB en 2008. Le déficit budgétaire a résulté essentiellement du repli des recettes fiscales de 9,1% suite aux allégements fiscaux opérés et au ralentissement de certaines activités non agricoles. Les dépenses ordinaires se sont inscrites en baisse de 3,1% en lien principalement avec la baisse des charges de compensation de 59,3% suite à la contraction des cours mondiaux des matières premières. D’un autre côté, les émissions des dépenses d'investissement ont enregistré une hausse sensible de 22,8% et ont dépassé les prévisions initiales de 8 milliards de DH pour atteindre 46,4 milliards de DH au terme de l’année 2009.
L’OCP affiche bonne mine
A fin février 2010, la production marchande de phosphates s’est établie à 3,7 millions de tonnes, soit 5,3 fois le volume produit à la même période de l’année précédente. Quant à la production des dérivés de phosphates, elle a atteint, à la même période, 569.115 tonnes pour l’acide phosphorique et 519.085 tonnes pour les engrais, ce qui représente respectivement 8,2 et 3,8 fois le tonnage produit à fin février 2009.
Pour ce qui est de l’activité à l’export du groupe OCP, elle a généré, à fin février 2010, un chiffre d’affaires de 3,6 milliards de DH, soit un surplus de 1,6 milliard de DH par rapport à fin février 2009. Cette évolution s’explique par l’appréciation de la valeur des ventes à l’étranger des phosphates et de l’acide phosphorique respectivement de 32,6% et de 70,1% en glissement annuel. Les exportations des engrais ont, de leur part, rapporté 1,08 milliard de DH, soit 3 fois le montant des recettes réalisées à la même période de l’année précédente.