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La journée fut, en tout cas, bien animée, totalisant un volume d’échanges de 5,65 milliards de DH dont 5,1 milliards de DH concrétisés sur le marché de blocs. C’est le titre Crédit du Maroc qui a dopé les échanges de gré à gré, avec plus de 2 millions d’actions échangées en un seul mouvement, au prix unitaire de 816,32 DH contre 740 DH seulement sur marché central. Cette opération, qui a représenté un chiffre d’affaires de 3,26 milliards de DH ou 2,4% du capital de la filiale marocaine du Crédit Agricole (France), prend l’allure d’une opération stratégique plus qu’un simple reclassement de portefeuille. Remarquons, en passant que cette opération survient au moment même où la banque affichait un bon cru de ses résultats opérationnels au titre du 3ème trimestre.
Par rapport aux valeurs, l’évolution demeure toujours fortement contrastée sans aucune justification rationnelle. La physionomie globale est à l’image du « verre à moitié plein ».
Cela dit, le spectre d’’une « année sauvée » semble se profiler à l’horizon. Certes, la croissance subsiste, mais elle est inégalement répartie. Certaines valeurs, sans raison, montent au ciel, tandis que d’autres, en revanche, faussement accablées, n’arrêtent pas de s’effriter. La seule courbe qui préoccupe les épargnants particuliers (en bon père de famille), est celle des pertes enregistrées dans leurs portefeuilles ces deux dernières années. Il va falloir attendre 2010 qui, d’après les pronostics, s’annonce «année de reprise». Au plan de l’actualité économique, la semaine fut marquée par l’adoption à la majorité du projet de loi de Finances 2010 par la Chambre des conseillers. L’autre événement, non sans importance, concerne la conclusion d’un accord entre le Maroc et l’Union européenne sur l’agriculture, les produits agroalimentaires et les services. Un accord dont le contenu demeure encore très ambigu.
Par ailleurs, au niveau de la société gestionnaire de la Bourse de Casablanca, le seul événement est, sans nul doute, la conférence donnée par le président de la Bourse italienne, le Pr. Angelo Tantazzi, sur la « crise économique et financière et ses impacts sur les marchés boursiers ». Un moment qui a permis au président du Conseil de la Bourse de Casablanca Aomar Yader, de faire, à son tour, une évaluation de la Place au cours des dix dernières années et de mettre en perspective l’émergence du marché casablancais et sa forte profitabilité, en comparaison avec les chutes des Places financières internationales. Notons en passant, que le nouveau directeur général de la Bourse n’était pas présent à cette conférence, une première du genre organisée par la Chambre de commerce italienne au Maroc.
Sur le front des sociétés de Bourse, on rappellera l’émission d’un emprunt obligataire d’un montant global d’1 milliard de DH lancé par Attijariawafa bank, opération destinée, expliquait-on, à financer le développement à l’international de la première banque privée du Royaume. Cet emprunt, font remarquer les observateurs, coïncide avec les acquisitions, jeudi dernier, de la la Société Ivoirienne de Banque et du Crédit du Sénégal. Pour rappel, Crédit Agricole S.A. et Attijariwafa bank ont annoncé le 25 novembre 2008 la conclusion d’un accord portant essentiellement l’acquisition par Attijariwafa bank des participations majoritaires de Crédit Agricole S.A. dans le capital de ses banques de détail en Afrique subsaharienne : Crédit du Congo, Société Ivoirienne de Banque, Société Commerciale de Banque du Cameroun, Union Gabonaise de Banque et Crédit du Sénégal. En échange, Crédit Agricole S.A. acquiert 24% supplémentaires du capital du Crédit du Maroc détenus par Wafa Assurance et l’acquisition par Sofinco (filiale à 100% de Crédit Agricole S.A.) de 15% du capital de Wafasalaf, permettant de renforcer la participation de Sofinco à 49% du capital.