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A en croire certains représentants des «Cadres de la solution du 1er mars», présents lors d’une réunion, tenue le vendredi 19 janvier au siège du ministère à Rabat, M. El Ouafa a promis l’ouverture d’une enquête concernant la liste d’embauche de 166 personnes, entachée selon les membres du groupe d’irrégularités.
En effet, les membres de ce groupe ont toujours demandé l’ouverture d’une enquête concernant les procédures d’embauche. Ils sont persuadés que les listes ont été établies sur la base de considérations clientélistes et de favoritisme. Ils ont même la certitude que beaucoup de personnes non habilitées ont intégré la Fonction publique en s’appuyant sur leurs réseaux familiaux ou politiques.
Sur le banc des accusés, il y a l’ex-conseiller d’Abbas El Fassi accusé, preuves à l'appui, de plusieurs irrégularités. Selon eux, beaucoup de cadres ont été recrutés par lui sur la base de critères familiaux ou partisans. «On s’est souvent interrogés sur les critères de choix et comment s’opère le recrutement? A titre d’exemple, dans notre groupe, on n’était que 50 personnes et on est devenus, par un coup de baguette magique, 166. Comment y est-on arrivé ? Personne ne le sait», nous a expliqué notre source.
Le nouveau ministre de l’Education nationale s’est engagé, nous a précisé notre source, à une intégration rapide de ces diplômés chômeurs en leur promettant la récupération des postes budgétaires créés par le décret n° 988 du Premier ministre relatif à l'embauche des cadres supérieurs dans le cadre de l'opération d'intégration de 4.304 chômeurs dans la Fonction publique, lancée par le gouvernement sortant en mars dernier. M. El Ouafa leur a assuré que le MEN va prendre en considération le fait que ces chômeurs devaient être intégrés depuis mars dernier. Toutefois, il a réclamé du temps pour régler ce dossier en arguant du fait qu’il n’exerce pas encore pleinement sa fonction en tant que ministre et qu’il faut attendre jusqu’à l’adoption du programme gouvernemental pour qu’il puisse envisager de tenir ses promesses. Selon lui, il faut donner du temps au temps.
Des propos qui ne semblent pas très rassurants et qui ne sont pas loin de ceux du conseiller de l’ex-Premier ministre qui est de la même chapelle politique que l’actuel titulaire du maroquin de l’Education nationale et qui a, à maintes reprises, fait des promesses qu'il n'a jamais tenues.
Ce fut le cas lors de la signature du PV du 1er août 2011, en présence de Mohamed Regraga, gouverneur attaché à la wilaya de la région Rabat-Salé-Zemmour-Zaër et aux termes duquel il a promis de régulariser la situation de ces chômeurs dans les jours qui suivaient. Six mois plus tard, rien n'a été fait.
Cependant, les membres des «Cadres de la solution du 1er mars» ne semblent pas prêts à lâcher du lest. : «Nous sommes déterminés à continuer la lutte. D’ailleurs, dès ce lundi, on commencera à observer des sit-in ponctuels dans l’attente de la réponse du ministre. Mais si rien n’est fait, nous envisageons le pire», nous a confié notre source.
Des menaces qui rappellent le cas des quatre diplômés chômeurs qui se sont immolés par le feu en plein cœur de Rabat mercredi et qui font suite à celles lancées vendredi dernier par 70 chômeurs environ. Ces derniers avaient, en effet, menacé de commettre un "suicide collectif" s'ils n'étaient pas embauchés par l’OCP.