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Selon l’édition électronique du quotidien algérien El Khabar datée du 8 juillet courant, des sources sécuritaires auraient affirmé que des personnes suspectes auraient infiltré les wilayas de l’ouest et du centre via les frontières terrestres et exerceraient des activités professionnelles afin de camoufler leurs activités de renseignement comme en atteste un rapport de la DGSN datant des premiers mois de l’année en cours.
La même source a rapporté que les services sécuritaires algériens soupçonnaient certaines personnes, en majorité des artisans, des peintres et des plâtriers marocains, d’être exploitées par les services de renseignement marocains afin de collecter des informations « sensibles » auprès des officiers, des hauts fonctionnaires, des riches, des intellectuels et des journalistes algériens et de sonder les avis sur certaines affaires vitales relatives à la situation locale et régionale.
Ces mêmes services auraient affirmé qu’ils manquaient d’informations concernant la main-d’œuvre étrangère en situation administrative irrégulière installée sur le territoire algérien et dont le nombre s’élèverait à des centaines. Ces personnes traversent, de manière souvent clandestine, les frontières terrestres ou arrivent par avion pour s’installer ou travailler temporairement dans le triangle Tlemcen - Oran - Sidi Bel Abbès chez des richards ou des responsables en quête d’une main-d’œuvre marocaine réputée pour son savoir-faire et son professionnalisme, notamment dans les domaines de faïence, du plâtre et du carrelage. Des passeurs algériens se chargeraient d’établir le contact avec des intermédiaires locaux pour faire le lien entre ces artisans et leurs clients.
Un site Internet algérien a rapporté le 18 mai dernier que le ministère de l’Intérieur de ce pays aurait décidé de mener des enquêtes auprès des travailleurs marocains issus, en grande partie, d’Oujda, Guercif, Saïdia et Nador et œuvrant dans les secteurs de la construction, de l’équipement et de l’artisanat. Ils auraient été questionnés à propos des motifs qui ont sous-tendu leur entrée en Algérie, de leur parcours professionnel, de leur identité et de leurs permis de travail.
Certains chiffres officiels algériens (qu’il faut prendre avec pincettes) ont indiqué que les services de la gendarmerie et de la police ont arrêté plus de 700 ouvriers marocains au cours des premiers six mois de l’année 2016 et les ont poursuivis pour délit d’entrée et de séjour illégaux sur le territoire algérien. 200 d’entre eux ont été appréhendés en janvier dernier à l’aéroport international d’Alger pour des motifs sécuritaires. Il s’agit, en effet, de personnes en transit vers la Libye. L’année 2014 avait, quant à elle, enregistré 643 arrestations. Des chiffres qui demeurent stables puisque 294 Marocains ont été appréhendés et reconduits vers la frontière en 2006 et 91 en 2008.
« Ces consignes de la DGSN algérienne sont absurdes puisqu’elles jettent l’opprobre sur des gens ordinaires et souvent analphabètes qui cherchent d’abord à travailler et à gagner leur vie et qui n’ont aucune relation, ni de près, ni de loin avec la politique et les complots. Ceci d’autant plus que la demande de cette main-d’œuvre est très forte», nous a indiqué Hassan Ammari, militant des droits de l’Homme qui estime que ces directives de la décision de la DGSN algérienne ne constituent qu’un autre épisode de la guerre des nerfs entre Rabat et Alger amplifiée et exploitée par les médias algériens proches des cercles du pouvoir dans l’objectif de susciter l’exclusion et la stigmatisation des migrants.
« La présence des Marocains en Algérie ne date pas d’aujourd’hui et leurs allers-retours sont récurrents malgré la fermeture des frontières, alors pourquoi a-t-on attendu aussi longtemps pour accuser le Maroc de se servir de ses ressortissants pour collecter des informations? Mieux, les officiers, les hauts fonctionnaires, les riches, les intellectuels et les journalistes algériens sont-ils si dupes pour ne pas se rendre compte qu’ils sont infiltrés par des espions marocains déguisés en simples ouvriers?», s’est interrogée notre source. Et d’ajouter: «Si l'on pousse cette logique dans ses derniers retranchements, le Maroc pourrait, de son côté, voir en les centaines de commerçants, passeurs et contrebandiers qui traversent les frontières de simples espions algériens».
Hassan Ammari estime, par ailleurs, que ces artisans sont victimes de pressions et d’abus. « Beaucoup de ces artisans rencontrés à Lhddada à l’occasion de l’Aïd témoignent du fait qu’ils ont été victimes de dénonciation de la part de certains de leurs clients sans parler des problèmes de transfert de leurs économies vers la mère-partie puisque cette opération est généralement accomplie par des intermédiaires algériens contre des pourcentages importants», nous a-t-il précisé. Et de conclure: «Le hic, c’est que les autorités marocaines ne s’intéressent pas à leur cause; laquelle ne fait pas partie de leurs préoccupations».