Alger s’arme à fond

Le classement 2013 de Global Firepower, sorti récemment, en dit long sur la course aux armements initiée par cinq pays africains ; en l’occurrence l’Egypte, l’Afrique du Sud, l’Algérie, la Libye et l’Ethiopie.
C’est l’armée égyptienne qui occupe la 16ème place dans le classement mondial.  Elle est considérée comme la plus budgétivore avec 7 milliards de dollars, et  880 appareils et 4.000 blindés. Au deuxième rang vient l’Afrique du Sud, qui dispose de la deuxième marine de guerre du continent et figure à la 31ème place au niveau mondial.  Les données arrêtées le 11 avril dernier place l’armée algérienne au 38ème  rang mondial étant donné qu’elle dépense plus de 6 milliards de dollars pour son armement et dispose de  440 avions et d’un millier de blindés.
Un classement que conforte l’actuel appétit dont ce pays a fait montre dernièrement en élargissant le champ de ses fournisseurs. Outre la Russie, les Etats-Unis, l’Italie, l’Allemagne et la Pologne se sont  mis dernièrement en lice pour lui permettre de  diversifier ses fournisseurs. Des négociations entre les autorités algériennes et des constructeurs d’armes européens et américains auraient été menées depuis la fin 2012 et le début de l’année en cours en vue d’une éventuelle acquisition d’avions de transport, d’hélicoptères, de frégates et de matériel de télécommunication.
Un site Internet spécialisé, en l’occurrence www.maghreb-intelligence.com, aurait, pour sa part, attiré l’attention sur le fait que l’Algérie ait consacré une enveloppe de plusieurs dizaines de milliards de dollars à la poursuite de son programme nucléaire «civil» dans l’objectif de se doter de capacités nucléaires militaires à l’horizon 2020, date à laquelle elle  sera à même de produire du plutonium et de mettre en orbite son premier satellite.
Quant à l’armée libyenne, elle est classée 39ème pour un budget de 1,5 milliard de dollars et celle de l’Ethiopie trône au 44ème rang mondial avec un budget dédié à la Défense s’élevant à 450 millions de dollars en 2011.