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Si l’appartenance de Mohamed Abdelaziz à la fraction Foukra, composante algérienne de cette tribu, Mohamed Khaddad est originaire d’Atar où son père était commerçant avant de s’installer dans la ville minière de Zouerate et où poursuivant ses activités commerciales, il s’est fait nommer secrétaire fédéral du PPM, Parti du peuple au pouvoir au temps de Moktar Ould Daddah.
Mohamed Khaddad a bénéficié d’une bourse pour faire ses études en Algérie et rejoindre les rangs du Polisario auquel Boumediène venait d’offrir le gîte et le couvert.
Brahim Ghali, quant à lui, est natif de R’hamna. Il est membre fondateur et secrétaire général du mouvement embryonnaire qui, de 1967 à 1970, allait préparer le terreau du séparatisme. Il s’y est inscrit avant le fondateur du Polisario, El Ouali Moustafa Sayed qu’il a rallié pour participer à ce qui allait s’appeler le congrès de Zouerate et qui allait opter pour la création du Polisario. On le crédite, aujourd’hui d’avoir tiré le premier coup de feu contre les colons espagnols, une manière de le mettre en valeur aux yeux des habitants des camps qui ont gardé de lui une image de violeur et de criminel contre l’humanité.
Si, dans un premier temps, l’Algérie avait fait croire que les Sahraouis de Tindouf seraient libres de choisir leur futur chef et fait circuler trois ou quatre noms comme potentiels successeurs de Mohamed Abdelaziz, la DRS s’est trouvée prise à son propre jeu en hésitant entre ses deux inconditionnels que sont Khaddad et Ghali.
M’Hamed Khaddad est depuis de nombreuses années coordinateur avec la MINURSO et les instances onusiennes en relation avec le Polisario. C’est un habitué des coulisses de l’ONU où il a noué de nombreuses relations. Il est libre de voyager à travers le monde car même si de nombreuses voix dans les camps se sont levées pour l’accuser de torture et de violations des droits de l’Homme, rien n’a encore été prouvé et aucune plainte n’a été déposée contre lui. Et ce contrairement à Brahim Ghali qui est recherché par la justice espagnole qui a reçu de nombreuses plaintes pour viol, violation des droits de l’Homme, torture et autres crimes contre cet homme qui y résidait en sa qualité de représentant du Polisario et qui dut fuir ce pays vers l’Algérie pour éviter la prison. Ce qui entrave sa liberté de circuler et l’oblige à rester confiné en Algérie.
Dans l’une des versions du prétendu enregistrement attribué à Mohamed Abdelaziz, soi-disant réalisé quelque temps avant sa mort, ce dernier aurait fait devant plusieurs chefs du Front Polisario réunis spécialement pour l’occasion, tant d’éloges de Brahim Ghali et loué ses soi-disant qualités, invitant donc, explicitement, les Sahraouis à le choisir comme son successeur. Parallèlement à ce prétendu message, des rapports de la DRS, parvenus à certains dirigeants du Polisario dépeignaient Khaddad comme le challenger qui a de meilleures potentialités que Brahim Ghali. En plus d’appartenir tous les deux à la tribu Rguibatt, Khaddad et Ghali ont en commun le fait de jouir de la confiance de la DRS dont ils sont des agents dociles et disciplinés.
Loin d’être dupes, les habitants des camps de Tindouf ont compris que la « fuite » du prétendu enregistrement constituait un message de soutien à Brahim Ghali et que le congrès extraordinaire du Polisario ne sera qu’une mascarade de plus.
Certain que des embûches pourraient venir retarder les travaux de ce congrès destiné à l’élection du nouveau chef du Polisario, Brahim Ghali qui en préside la commission préparatoire a, lors d’une conférence, déclaré que les travaux pourraient, contrairement aux prévisions, prendre du retard et qu’au lieu des quarante jours requis pour la désignation du successeur de Mohamed Abdelaziz, ils pourraient s’étendre sur soixante jours.
Le prochain congrès extraordinaire prévu les 8 et 9 juillet qui ne sera, selon de nombreux Sahraouis qu’une mise en scène pour cautionner le choix de l’Algérie, pourrait donc être retardé jusqu’à la fin du même mois. Mais quelle qu’en soit la date, il ne fera que conforter les Sahraouis dans leur profonde conviction : le futur chef du Polisario ne sera pas autonome par rapport à l’Algérie et ne pourra donc jouer aucun rôle dans l’éventuelle relance du processus de règlement de la question du Sahara