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Pour elle, l'UE est préoccupée par la persistance de ce conflit régional qui n'a que trop duré et ses implications sur la sécurité de la région. A ce propos, elle a précisé que l'UE ne prendra aucune mesure de nature à entraver le processus de règlement mené par l'ONU et soutient les efforts de son secrétaire général pour parvenir à une solution durable de ce conflit.
Des propos déjà confirmés par le Conseil de sécurité de l'ONU en 2014 lors de l’adoption d’une nouvelle résolution sur l'affaire du Sahara, portant prorogation d'un an d'un mandat inchangé de la MINURSO. En fait, les Quinze membres du CS ont souligné dans la résolution 2152 adoptée à l'unanimité et prorogeant d'une année le mandat de la MINURSO que : « La réalisation d'une solution politique mutuellement acceptable de ce conflit de longue date et le renforcement de la coopération entre les Etats membres de l'Union du Maghreb est à même de contribuer à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel». L'ONU ne cesse de tirer la sonnette d'alarme sur l'impératif de «sécurité» dans la région, mettant en garde contre les activités des «groupes terroristes (qui) recrutent activement pour consolider leur présence et augmenter leur approvisionnement en armement».
Une position partagée également par l’Espagne qui fait partie aux côtés des Etats-Unis, de la France, de la Russie, de la Chine et du Royaume-Uni, du Groupe des amis du Sahara et dont le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, a affirmé l’année dernier devant le Sénat (Chambre haute du Parlement) que, dans l’affaire du Sahara, son pays ne soutiendra nulle solution qui ne soit négociée et acceptée par le Maroc et le Polisario. Le responsable espagnol a affirmé que la solution du dossier doit être politique, c’est-à-dire qu’elle «ne sera ni une solution militaire ni imposée par la force». De surcroît, elle doit être négociée et mutuellement acceptée, ce qui signifie que «les solutions décidées unilatéralement ou imposées sans le consentement des deux parties, à savoir le Maroc et le Polisario», seront tout bonnement exclues.
Les déclarations de la vice-présidente de la Commission européenne coïncident avec la visite de Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, depuis avant-hier à Alger où il avait des entretiens séparés avec les deux têtes de la diplomatie algérienne : Ratmane Lamamra et Abdelkader Messahel. L’étape algérienne s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle tournée de Ross, initiée le 5 septembre par une escale de trois jours dans les camps de Tindouf, dans la région et en Europe avant la présentation fin octobre de ses observations devant les membres du Conseil de sécurité sur la situation du processus des pourparlers entre le Maroc et le Polisario.