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«Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, se rendra cette semaine au Maroc, dans le cadre de son premier déplacement officiel lors de la nouvelle législature.
Jeudi, il sera à Rabat où il rencontrera son homologue Nasser Bourita», a, pour sa part, annoncé le portail «El confidencial digital», indiquant que «la visite d'Albares au Maroc intervient à un moment d'harmonie particulière dans les relations bilatérales »,
Par ailleurs, la même source a affirmé que l’un des points les plus «controversés» à l’ordre du jour est l'établissement de douanes entre le Maroc et les présides occupés de Sebta et Mellilia.
«Sur ce dernier point, Albares a déclaré en juin dernier que des mesures étaient en train d'être prises », justifiant le retard en estimant qu'il s'agit d'un «mécanisme complexe», a précisé la même source.
A noter que le Maroc avait décidé en 2018 de suspendre le trafic douanier entre les deux pays en raison de l’impact négatif de la contrebande sur l’économie nationale.
L’ancienne porte-parole du gouvernement espagnol, Isabel Rodriguez, a assuré en juin dernier que les négociations avec le Maroc sur le projet d’ouverture de douanes commerciales à Sebta et Mellilia sont toujours en cours, relevant que le retard est dû aux «procédures complexes qui impliquent des mécanismes de sécurité juridique, de sécurité sanitaire, et que celles-ci doivent être en harmonie avec les exigences de l’environnement européen ». Et d’ajouter : «Ce qui est clair et certain, c’est notre engagement à aller de l’avant dans nos relations avec le Maroc».
« D'autres aspects controversés de cette feuille de route, comme le contrôle de l'espace aérien du Sahara ou la délimitation des eaux territoriales avec les Iles Canaries, restent en suspens ou font l'objet de processus de négociation dont on sait peu de choses», a fait savoir le portail espagnol.
Il y a lieu de rappeler qu’Albares a visité le Maroc plusieurs fois dont la dernière était à l'occasion de la 12ème Réunion de haut niveau entre les deux pays, co-présidée le 2 février 2023 à Rabat par le chef du gouvernement Aziz Akhannouch et le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez. Lors de cette réunion, plusieurs accords de coopération ont été signés couvrant différents domaines dont les infrastructures, les ressources en eau, le tourisme.
A souligner que l’Espagne a reconnu, dans la Déclaration conjointe adoptée au terme des discussions en avril 2022 entre S.M le Roi Mohammed VI et Pedro Sánchez, l’importance de la question du Sahara pour le Maroc ainsi que les efforts sérieux et crédibles du Royaume dans le cadre des Nations unies pour trouver une solution mutuellement acceptable à ce conflit artificiel. «A ce titre, l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend », lit-on dans ladite Déclaration. Et de préciser que « les sujets d’intérêt commun seront traités dans un esprit de confiance, dans la concertation, loin des actes unilatéraux ou des faits accomplis ».
Il a également été convenu que «la pleine normalisation de la circulation des personnes et des marchandises sera rétablie de façon ordonnée, y compris des dispositifs appropriés de contrôle douanier et des personnes au niveau terrestre et maritime », qu’«un groupe de travail sur la délimitation des espaces maritimes dans la façade atlantique sera réactivé, dans l’objectif de réaliser des avancées concrètes», et que «des discussions concernant la gestion des espaces aériens seront engagées ».
Mourad Tabet