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Enfin, les autorités locales de Tanger ont nié catégoriquement les informations qui ont été relayées récemment par les médias concernant la création d’une fondation chiite dénommée «Al Khat Rissali ».
Par le biais d’un communiqué de presse rendu public avant-hier, la wilaya de Tanger avait démenti avoir donné son autorisation pour qu’« Al Khat Rissali » «exerce une quelconque activité ».
Contacté à ce propos, Driss El Ganbouri , chercheur spécialisé en mouvements islamistes, a critiqué le fait que les autorités marocaines aient réagi avec autant de retard. «Elles auraient dû trancher cette question dès le début et démentir ces informations dès leur publication et non pas attendre jusqu’à ce que les pressions exercées par des salafistes les aient contraintes à prendre position. Les gens ont cru que cette information était vraie au regard du fait que les autorités marocaines aient gardé le silence ». Il a précisé en substance que le communiqué de la wilaya de Tanger n’est, peut-être, rien d’autre qu’une tentative destinée à rassurer momentanément les salafistes qui estiment que la création d’une telle fondation constituerait une menace pour le Royaume. Et d’ajouter que « cette fondation pourrait être autorisée lorsque la tempête s’apaisera», surtout qu’il y a eu récemment une normalisation des relations entre Rabat et Téhéran.
«El Khat Rissali» a rendu public un document définissant le projet politique des chiites au Maroc. Selon ce document dont les grandes lignes ont été relayées par la presse, ils ont pour objectif stratégique de créer «un Etat islamique au Maroc». Chose que Driss El Ganbouri semble minimiser en estimant que ces derniers ne pourraient pas constituer une menace pour le Maroc pour la simple raison qu’il s’agit d’«une infime minorité» et que le cas du Maroc est diamétralement opposé à celui de Bahreïn qui est, en réalité, un pays chiite, ou en Arabie Saoudite où le tiers de la population est chiite.
En 2009, rappelle-t-on, le Maroc avait rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran pour cause d’«ingérence intolérable» dans les affaires internes du Royaume, allusion faite à l’éventuel appui de Téhéran aux chiites marocains notamment via sa représentation diplomatique à Rabat.
Les activités de ces groupes chiites, avait-on indiqué officiellement, pourraient être de nature à altérer les fondamentaux religieux du Royaume et à porter atteinte à l’unicité du culte musulman et du rite malékite en vigueur au Maroc depuis des siècles.