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Le coup d’envoi des travaux de construction du premier hôtel de haut standing de la future station balnéaire de Taghazout sur le site du même nom, a été donné lundi 2 février en présence du patron fondateur de l’américain Colony Capital de l’immobilier et hôtellerie et du ministre du Tourisme et de l’Artisanat. Le projet de l’aménageur/développeur Colony Capital/Satocan sera composé de 165 chambres, 60 villas Raffles avec vue sur mer, un golf semi-désertique de 18 trous, médina, résidences, et nécessitera une enveloppe budgétaire estimée à 700 M dh.
Le projet est qualifié d’« exceptionnel » et devrait favoriser le développement de toute la région. L’hôtel Raffles est le 1er d’une série de 5 hôtels de grand luxe, constituant ce qui sera en 2016 la 5ème station balnéaire du Plan Azur, lancée en 2006. D’un montant global estimé à 10 milliards de dh, sur une superficie, réduite en peau de chagrin, en raison de la conjoncture mondiale (350 ha au lieu des 620 prévus initialement), ce projet d’envergure économique aura, selon les experts, des retombées bénéfiques sur la région par la création de 7500 emplois directs et 20.000 emplois indirects (restauration, animation, artisanat…), en plus des 20.000 lits supplémentaires qui renforceront la capacité d’accueil.
Passée la magie des discours officiels, la réalité, dévoilée en brides, de la situation du projet après deux ans et demi de son lancement, se découvre sans pour autant entamer l’élan des institutionnels et de l’investisseur. Le lancement des travaux de construction du premier hôtel de la future station balnéaire de Taghazout, à 17 km au nord d’Agadir s’est fait dans la demi-mesure, eu égard à la conjoncture économique qui paralyse les marchés de l’investissement. Réadaptation pour Thomas Barak, patron de Colony Capital ou réajustement pour Boussaïd, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, le projet a été réexaminé, en raison de la crise économique mondiale. Le ministre du Tourisme, tout en reconnaissant le retard accusé dans l’accomplissement des premières phases du projet, a mis l’accent sur l’irrecevabilité des délais initiaux des études. L’affinement de la stratégie, engageant une restructuration financière de l’opération dévoile, en fait, les imperfections de la programmation du projet initial. A l’arrivée, des sociétés en charge des travaux d’aménagement ont disparu, d’autres se sont maintenues, une corniche a été élargie, la superficie du projet tronquée de moitié (620 ha en 2006, 350 ha en 2009) et une visibilité peu claire quant à la mise à niveau des villages de Tamraght et de Taghazout malgré l’annonce dans les coulisses d’une participation financière de l’aménageur/développeur de l’ordre de 2 milliards de centimes répartis entre les communes d’Aourir et de Taghazout. Qu’en est-il de la route de contournement qui isolera le projet pour une meilleure intimité?
Les craintes exprimées par les habitants des deux villages sont l’expression de l’incertitude qui plane sur un projet dont les enjeux économiques énormes peuvent escamoter, au nom d’une diversification de la clientèle d’Agadir, les intérêts des habitants voire les déplacer pour compléter un tableau mirifique partagé entre une mer bleu azur, une montagne d’arganiers, une température douce et 320 jours d’ensoleillement. L’hôtel Raffles ouvrira ses portes aux premiers clients VIP dans 18 mois, en juillet 2010.