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La nouvelle année de l’Hégire est parmi nous depuis une semaine déjà. Elle est passée presque inaperçue d’autant plus que cette année, elle est tombée un dimanche. D’aucuns ne savent même pas à quoi elle correspond. «Est-ce la naissance du Prophète Mohammed?» s’interrogent-ils. D’autres par contre avouent ne pas connaitre en quelle année de l’Hégire nous sommes. Manque de communication ? Heureusement que dix jours après, avec les festivités de l’Achoura, le coup est rattrapé. Et pour cause, c’est la fête des enfants par excellence. Les préparatifs vont bon train pour l’accueillir.
Depuis quelques jours, une ambiance de fête imprègne les airs. Des boutiques des quartiers populaires aux grands centres commerciaux, le commerce des jouets fleurit. En effet, les marchands de jouets se frottent les mains. C’est la période de l’année où ils en vendent le plus. Trompettes, tambours, tam-tam voire poupées, il y en a pour tous les goûts. Toutefois, l’activité préférée de bon nombre d’enfants est de faire exploser les pétards et les fusées en tout genre. Comme ces pratiques sont dangereuses et n’ont pas manqué d’engendrer beaucoup d’accidents par le passé, une chasse aux vendeurs de pétards est organisée en cette période. D’ailleurs, depuis quelques années, les autorités de la ville de Casablanca ont interdit la vente de ces produits. Mais plus qu’ en tout autre domaine, des circuits parallèles fleurissent.
Mais s’il est une pratique très révélatrice de cette fête, c’est bien celle appelée abusivement «zem-zem». Ainsi le risque de se retrouver aspergé d’eau est fort probable en cette journée. Les enfants usant de cette liberté exceptionnelle qui leur est accordée s’amusent à trouver des proies parmi les passants et les voisins
Tous ces aspects ludiques de l’Achoura ne devraient pas faire oublier sa portée religieuse. C’est l’occasion pour les plus pieux de faire davantage de bonnes actions. Ainsi et afin de suivre la tradition du Prophète, d’aucuns jeûnent le jour de la fête voire la veille. C'est aussi un jour de partage et de charité car d’autres personnes en profitent pour s’acquitter de la Zakat.
Les gens se rendent également aux cimetières afin de se recueillir sur les tombes de leurs proches. Cette visite est accompagnée d’une distribution de dattes, de figues sèches et de pain aux mendiants qui se regroupent à proximité.
Côté gastronomie et chhiwates, les familles ont pour coutume d’acheter la « fakia », un assortiment de noix, d’amandes, de pois chiche, de cacahuètes, de dattes et de raisins secs pour accompagner la veillée d’Achoura. Quant au repas principal, c’est le couscous aux sept légumes préparé avec la diyala (viande séchée de l’Aid El Kébir). «Toute cette ambiance bon enfant me manque terriblement là où je vis en France» nous a confié Hayat, mère de famille. «Pour cela, j’essaie de la reproduire autant que faire se peut. Une manière d’aider mes enfants à préserver nos traditions».