Le crédit bancaire s'est accru de 2,6% en mai 2016 après 2% en avril, soutenu par les crédits immobiliers, selon Bank Al-Maghrib (BAM).
La progression du crédit bancaire reflète principalement l'accélération du rythme de croissance des crédits immobiliers de 1,3% à 1,8% et l’atténuation du repli des facilités de trésorerie à 0,3% au lieu de 2,2%, explique BAM dans une note relative aux indicateurs clés des statistiques monétaires pour le mois de mai 2016.
En revanche, les prêts à l’équipement se sont inscrits en décélération de 4,1% à 3,4%, tandis que les crédits à la consommation ont maintenu le même taux de progression que le mois précédent, soit 4,5%.
Par secteur institutionnel, le taux d’accroissement des crédits au secteur non financier s’est accéléré de 2,4% à 2,7%, relève la Banque centrale.
Cette évolution traduit une hausse de 2,9%, après 2,7% des crédits alloués aux ménages ainsi qu’une progression de 1,9% contre 1,5% des prêts aux sociétés non financières privées.
De même, les crédits destinés aux sociétés non financières publiques ont augmenté de 7,7% contre 5,8% en avril.
Par ailleurs, le rythme de progression de M3 a enregistré en mai 2016 une légère accélération à 5,3% après 5,2% un mois auparavant, pour s'établir à 1.139,3 MMDH, selon BAM.
Cette évolution reflète essentiellement l'accroissement des comptes à terme de 3,2% au lieu de 2,1% et l’atténuation de la baisse des détentions des agents économiques en titres d’OPCVM monétaires à 0,9% après 1,2%, explique BAM.
En revanche, le taux de croissance de la monnaie scripturale est revenu de 8% à 7%, en liaison avec le ralentissement à 8,2% après 18,4% des dépôts à vue auprès du Trésor. La progression des dépôts à vue auprès des banques étant restée inchangée à 6,9%.
De même, la croissance de la circulation fiduciaire a ralenti à 6,4% après 7,1%, souligne la même source.
Par contrepartie, l’évolution de M3 est le résultat de l’accélération de la croissance du crédit bancaire à 2,6% après 2% en avril et de l’atténuation de la baisse des créances nettes sur l’administration centrale à 10,9% après 11,2% le mois précédent.