L'accrochage a opposé la Garde présidentielle, dirigée par le général Nasser Abd Rabbo Mansour Hadi, un fils du chef de l'Etat, à des sentinelles en faction autour du palais qui protestaient contre le retard dans le versement de leur solde, a ajouté cette source, rapporte l’AFP.
"Les armes se sont tues, mais la situation reste tendue au palais présidentiel Al-Maachiq", survolé dans la matinée par deux avions de la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite venue aider des forces pro-gouvernementales à reconquérir Aden qui était contrôlée jusqu'en juillet par des rebelles chiites, a déclaré la même source.
Les sentinelles sont des membres de la "Résistance populaire", un collectif hétéroclite formé d'anciens militaires, d'hommes de tribus sunnites, d'autonomistes sudistes et d'islamistes, engagés aux côtés des forces pro-Hadi dans la guerre contre les rebelles chiites Houthis, alliés à l'Iran.
La situation reste chaotique à Aden, deuxième ville du Yémen située dans le sud où des bandes armées, y compris des groupes jihadistes, contrôlent certains secteurs.
Le palais, situé à Crater, un quartier d'Aden, a été fortement endommagé par les combats entre forces loyalistes et rebelles. Il a été récemment remis en état par les Emirats arabes unis, l'un des piliers de la coalition arabe intervenue fin mars au Yémen pour rétablir l'autorité du président Hadi.
Rentré en septembre à Aden, M. Hadi n'y a passé que quelques jours. En raison de l'insécurité, il a regagné Ryad, la capitale saoudienne, son lieu d'exil initial.
Par ailleurs, le cyclone Chapala, marqué par des vents violents et de fortes pluies, a frappé dans la nuit de lundi à mardi les côtes du sud-est du Yémen, provoquant des inondations, des dégâts et des victimes, a indiqué un ministre.
"Les dégâts sont énormes et des pertes humaines sont à déplorer", a déclaré à l'AFP Fahd Kafaën, ministre de la Pisciculture et membre de la commission de suivi du cyclone. Il n'a pas été en mesure de fournir immédiatement un bilan des victimes.
Les vents soufflaient encore à plus de 100 km/heure dans la matinée et de fortes vagues balayaient les côtes des provinces du Hadramout, de Chabwa et d'Al-Mahra, a précisé le ministre.
Des images mises en ligne sur les réseaux sociaux montrent des quartiers inondés à Moukalla, capitale du Hadramout, avec des véhicules totalement submergés.
Le cyclone, qui s'était formé en Mer d'Arabie, a fait plus de 200 blessés lors de son passage sur l'île yéménite de Socotra, située en face du Golfe d'Aden.
Il a eu en revanche un impact très limité dans le sultanat d'Oman, selon les autorités de ce pays.
L'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence spécialisée des Nations unies, avait mis en garde vendredi le Yémen et Oman contre l'arrivée d'un "cyclone tropical très rare et potentiellement à fort impact".