-
Le chômage continue de gagner du terrain
-
Industries manufacturières : Baisse de l'indice des prix à la production de 0,1% en septembre
-
Maroc : Le déficit commercial s'accroît de 3,9% à fin septembre
-
Le projet de Gazoduc africain atlantique vise l'émergence d'une véritable prospérité pour l'Afrique et ses populations
-
Finances publiques : Consolider la programmation pluriannuelle comme un vecteur de soutenabilité
A en croire les estimations de l’organisme public, la valeur ajoutée hors agriculture profiterait d’une amélioration de la conjoncture extérieure, aussi bien dans les économies émergentes qu'avancées.
Dans sa note de conjoncture rendue publique récemment, le Haut-commissariat a indiqué que la demande mondiale adressée au Maroc s'améliorerait de 5,1%.
Cette évolution s’inscrirait dans un contexte marqué par la hausse des importations des pays avancés, notamment américaines et de la zone euro, et celles des pays émergents, a-t-il relevé soulignant qu’elle permettrait au commerce mondial de progresser à un rythme toujours soutenu.
D’après les prévisions du HCP, « cette hausse devrait profiter aux industries exportatrices, notamment celles de l’automobile, de l’aéronautique et du textile et du cuir ».
L’organisme public a, cependant, prévenu que, dans un contexte de renchérissement prévu des cours mondiaux du pétrole (63$/baril, au lieu de 51$/baril un an plus tôt), la hausse des importations des produits énergétiques continuerait à grever la balance commerciale.
Dans sa note, le Haut-commissariat a aussi indiqué que l’amélioration attendue de l’activité économique serait accompagnée par un affermissement de la consommation privée.
Selon ses analystes, tout porte à croire que «le pouvoir d’achat des ménages profiterait d’une amélioration des revenus extérieurs et d’une légère décélération des prix à la consommation, notamment alimentaires ».
Poursuivant leur réflexion, ils ont estimé que les importations de biens de consommation devraient continuer de progresser et les crédits à la consommation resteraient relativement soutenus.
Sur la base de tous ces éléments et après analyse des données à sa disposition, le Haut-commissariat a estimé que, globalement, la consommation des ménages devrait enregistrer une progression de 3,7% au cours de cette même période.
Par ailleurs, le Haut-commissariat a indiqué que la croissance de la formation brute de capital fixe (FBCF) devrait s’établir à 3,6% et que celle-ci se fera dans un contexte de poursuite du raffermissement de l’investissement en produits industriels.
Dans ce même contexte, les prévisions du HCP tendent à démontrer que « la valeur ajoutée industrielle réaliserait un accroissement de 2,7%, au deuxième trimestre 2018, en variation annuelle, tandis que l’activité minière s’inscrirait en retrait de 1,9%, par rapport au pic enregistré une année auparavant ».
Soulignant la dynamique de croissance de la demande étrangère adressée aux engrais phosphatés locaux, le Haut-commissariat a prévenu qu’elle pâtirait de la volatilité accrue des cours internationaux agricoles, de l’incertitude entourant les perspectives d’évolution des exportations chinoises et du maintien de l’excédent de l’offre mondiale des fertilisants.
Selon le HCP, ces facteurs induiraient un retour de l’activité minière vers son sentier de croissance de moyen terme, après le rebond enregistré en 2017. En ce qui concerne le secteur tertiaire, le HCP pense que sa valeur ajoutée (VA) devrait croître de 3,3%.
L’amélioration de la VA devrait ainsi contribuer pour environ +1,6 point à la croissance globale du PIB, a-t-il soutenu.
Enfin, plus généralement, le Haut-commissariat a indiqué que «la valeur ajoutée hors agriculture s’améliorerait de 3,2%, au deuxième trimestre 2018, au lieu de +2,8% une année plus tôt».
Cette hausse devrait ainsi contribuer à une progression de 3% du PIB global.