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A.A : Plusieurs villes marocaines vivent aujourd’hui au rythme du phénomène de l’immigration, et nous ne pouvons plus ignorer les différentes manifestations de ce phénomène. Le problème concerne des dizaines de milliers de personnes qui vivent dans nos villes, nos quartiers et sont fort présents désormais dans notre espace public. Il est donc temps d’examiner les conditions réelles de leur intégration, sinon, l’on arriverait à l’impasse dans quelques années. C’est pourquoi nous remercions nos partenaires qui ont cru en notre message, notamment la coopération allemande (GIZ) et la commune de Nador.
Mais l’on sait que l’Etat a lancé un processus de régularisation ? Qu’en pensez-vous ?
Certes, personne ne peut nier les avancées réalisées sur le plan officiel, du moins par rapport aux autres pays d’accueil au Sud de la Méditerranée. Mais, en tant que société civile, nous ciblons cette catégorie, à travers une autre approche inclusive, visant d’abord à sensibiliser les populations aux bienfaits de l’immigration, en leur apprenant à la considérer comme richesse et valeur ajoutée et non uniquement en tant que problème. Il y a lieu aujourd’hui de sensibiliser les médias à focaliser les bonnes expériences, éviter les stéréotypes et mettre davantage de lumière sur les « success story », afin de barrer la route aux discours de xénophobie et même d’incitation à la haine.
Pourquoi donc un séminaire sur « Migration et médias » ?
C’est maintenant une évidence. Les médias jouent un grand rôle dans la cohésion sociale et dans l’intégration de cette catégorie précaire du reste. Si notre société véhicule des valeurs positives envers l’autre, telles que l’hospitalité, la solidarité, l’entraide, la coopération, il est temps de sensibiliser via nos médias l’opinion publique nationale à bien accueillir ces migrants et les aider à s’intégrer dans le tissu social, nous estimons que les médias notamment la télévision et la radio ne jouent pas encore pleinement leur rôle dans ce domaine.
Quelle approche défendez-vous ?
Nous sommes bien évidemment en faveur actuellement d’une démarche prônant les valeurs d’entraide et de solidarité, mais le pays devrait aussi passer à une autre démarche basée sur les droits humains, à savoir la mise en application de tous les textes et conventions internationales en relation avec la question de la migration.