-
Nos vœux
-
L’heure du retour au pays des réfugiés syriens aura-t-elle sonné ?
-
Benkirane pérore sur les incendies et la «colère divine»
-
Comment le Maroc redéfinit les standards du tourisme
-
Célébration du Nouvel An amazigh : Un événement majeur reflétant la Haute sollicitude Royale envers la culture et le patrimoine amazighs
Ce lundi matin, dans les grands couloirs du Parlement, l’élection d’Abdelouahad Radi à la tête de l’Union interparlementaire est toujours vécue aussi intensément par les députés. « C’est un témoignage fort de la communauté internationale et la reconnaissance de la crédibilité de la démocratie marocaine et des réformes menées par le Maroc. L’UIP n’aurait jamais élu un président issu d’un pays au régime autoritaire», affirme Radi.
La politique intérieure n’est jamais loin, y compris et surtout pour celui qui est le tout nouveau président de l’UIP. Les élections législatives seront organisées dans quatre semaines. Le fauteuil présidentiel de la Chambre des députés qu’occupe Abdelouahad Radi est remis en jeu. Alors Radi, prochain président de la Chambre basse ?, ose un journaliste pendant la conférence de presse donnée ce lundi 24 octobre au siège du Parlement par celui qui préside désormais aux destinées de l’Union internationale des Parlements. La réponse tombe comme un couperet : l’élection de Radi à la tête de l’UIP n’est pas conditionnée par son statut de président de la Chambre des députés. «La seule condition pour être élu président de cette organisation réside dans le fait d’être parlementaire. Quant au prochain président de la Chambre basse, c’est la majorité issue des législatives qui en décidera », répond le président sortant. Dans la foulée, le scoop : Abdelouahad Radi rempile bien pour un nouveau mandat de député…
L’égalité entre les hommes
et les femmes, une priorité pour Radi
En attendant, le président de l’UIP est tout à ses nouvelles responsabilités à la tête de l’UIP et entend bien exécuter le programme de cette organisation, une stratégie qui s’étale de 2012 à 2017. Radi s’est fixé de grandes priorités qui sont forcément la marque de fabrique de l’Union interparlementaire. D’abord l’élargissement de la démocratie en Méditerranée, au Maghreb et dans le Machreq. En ces temps de Printemps arabe, A. Radi est convaincu de l’appui et du soutien qu’il faut apporter aux jeunes démocraties. « Il faudra veiller à ce que nous ayons de vraies démocraties. Et une vraie démocratie signifie un vrai Parlement, répondant à des critères démocratiques universels », fait-il valoir.
Le président nouvellement élu de l’UIP compte bien faire de son mandat celui du renforcement de l’égalité entre les hommes et les femmes en politique et au parlement. « La démocratie c’est d’abord l’égalité. Il est impératif de donner corps à ce principe en assurant la présence des femmes en politique et sous la coupole», soutient Abdelouahad Radi avant de mettre en exergue une autre de ses priorités de président, le développement durable et l’amélioration du niveau de vie avec une Union interparlementaire plus que jamais championne du lobbying.
Si la paix dans le monde est inscrite en lettres rouges sur l’agenda de celui qui préside aux destinées de l’UIP, le dossier palestinien occupera plus encore une place particulière. « La question est chère aux Marocains et nous défendrons partout les propositions d’Abou Mazine », assure Radi.
Le désormais président de l’Union interparlementaire va prendre son bâton de pèlerin au nom des grands principes de la démocratie et de la paix dans le monde. Mais pas seulement. Le Sahara et la proposition marocaine d’autonomie seront eux aussi au cœur des voyages présidentiels. « Il faut savoir que le président de l’UIP rencontre des chefs d’Etat, des chefs de gouvernement, des ministres des Affaires étrangères. A toutes ces personnes, nous expliquerons la justesse de la thèse marocaine. Nous ferons mieux connaître la proposition relative à l’autonomie qui n’est pas toujours bien comprise par certains pays », conclut un Abdelouahad Radi qui n’hésite pas à relever l’esprit de coordination qui existe entre le ministère des Affaires étrangères et le Parlement.