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«Beaucoup de choses positives ont été réalisées dans notre pays ou sont en cours augurant une bonne année», a-t-il lancé avant de poursuivre : «Mais, ces bons indicateurs ne sont pas l’œuvre du gouvernement et de son ingéniosité. Nous ne sommes pas des génies mais nous travaillons avec de bonnes intentions et œuvrons pour l’intérêt du pays sans aucune arrière-pensée. De bonnes intentions connues par le Bon Dieu qui nous a rétribués».
En d’autres termes, s’il y a une abondance de pluies, une baisse des prix du pétrole sur les marchés internationaux et le rapatriement des capitaux en fuite, c’est grâce à la volonté divine.
Pour Benkirane, il n'y a pas en politique l’œuvre de l’Homme ni de sa volonté. Les hommes gouvernent par fatalité. Notre chef du gouvernement semble renouer avec l’idée de Machiavel «d’une volonté immanente à l’ordre du monde s’annonçant par la méditation de signes». Dans le livre I «Des discours sur la première décade de Tite-Live», l’auteur italien a écrit : «J’ignore d’où cela vient, mais mille exemples anciens et modernes prouvent que jamais il n’arrive aucun grand changement dans une ville ou dans un Etat, qui n’ait été annoncé par des devins, des révélations, des prodiges ou des signes célestes ». Un passage qui semble bien révéler en clair la pensée superstitieuse et irrationnelle du chef de l’Exécutif.
Mais que pense Abdelilah Benkirane de la volonté humaine et de la liberté ? Et à quoi servent nos politiciens si nos sorts sont déjà scellés ? En effet, il ne faut pas attendre grand-chose d’un homme qui croit dur comme fer qu’il est investi d’une mission divine de remettre le pays sur les rails, une œuvre qu’il croit être le seul à pouvoir accomplir. En août dernier et devant une salle archicomble où se tenaient les travaux de la 10ème rencontre de la jeunesse pjdiste, Abdelillah Benkirane a déclaré que son gouvernement est béni de Dieu et qu’il a reçu pour mission de résoudre les dysfonctionnements à la solution desquels les gouvernements précédents n’avaient pas eu le courage ou la volonté de s’atteler. Des circonlocutions qui n’ont rien de nouveau puisque le chef de l’Exécutif et néanmoins secrétaire général du PJD n’est pas à sa première sortie médiatique du genre. Lors de la présentation du bilan de l'action à mi-mandat de son gouvernement devant le Parlement en juillet dernier, il avait, sans fausse modestie, revêtu l’habit de «sauveur de la nation». C’est grâce à lui et à son parti que le Maroc a retrouvé une stabilité et une paix sociale fortement menacées par les mouvements sociaux de 2011 et un contexte régional agité.