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Le chef de l’Exécutif a déclaré, sans la moindre gêne, que son gouvernement a rempli sa mission et que son bilan positif est patent malgré les critiques et les attaques qui fusent de toutes parts. Mieux, il a considéré que le gouvernement dont il préside aux destinées depuis près de trois ans a accompli des réalisations inédites et qu’il peut être pris comme un modèle à même de permettre de résoudre les problèmes du Maroc ainsi que ceux des autres pays. « Le Maroc a gagné son pari et il est en train de réaliser davantage de succès réels », a-t-il lancé. Une conviction née simplement de ce qu’il a dit entendre de la part de certains acteurs politiques et des prières que les citoyens élèvent pour louer ses actions.
Cette conviction donne des ailes au chef du gouvernement qui estime que son parti gagnera les prochaines élections tout en précisant que les peuples connaissent bien ceux qui défendent leurs intérêts véritables. « Les Marocains vont assumer leurs responsabilités et faire la part entre ceux qui travaillent pour eux et ceux qui les prennent pour des imbéciles et particulièrement ceux qui accusent le gouvernement et son chef de tous les maux », a-t-il déclaré.
Pourtant, Abdelilah Benkirane s’est vite empêtré dans ses propres contradictions. Après avoir vanté les mérites et les réalisations de son cabinet dont le PJD est le parti majoritaire, il a clairement reconnu que le Royaume souffre de problèmes graves en matière d’emploi et de santé, notamment le monde rural. Pis, il a nié que son parti soit « le parti qui gouverne » puisqu’il est membre d’un gouvernement de coalition au service de l’Etat marocain et sous la présidence du Roi. Benkirane a même déclaré que les réalisations de l’Exécutif n’auraient pu voir le jour sans encouragements de la part du Souverain.
De fait, la réalité est têtue. Trois ans après l’investiture du gouvernement Benkirane, le pays sombre dans l’inquiétude et les indicateurs au rouge ne manquent pas. C’est le cas de l’économie nationale qui souffre en silence faute d’un taux de croissance fort, durable et créateur d’emplois. Le gouvernement n’a de cesse de tergiverser et hésiter et les résultats le prouvent : un taux de chômage qui est passé à 10,2% au terme du premier semestre 2014, une dépréciation de la consommation des ménages à cause des hausses successives des prix des produits de base et des carburants, une fuite importante des capitaux et la liste est longue.
Des faits concrets dont la responsabilité incomberait, selon le chef du gouvernement, à l’opposition et à ses autres adversaires politiques. Benkirane se croit même victime des forces occultes. Il n’a nul respect pour le travail de l’opposition et ne veut pas admettre qu’en démocratie, elle a pour rôle et devoir incontournable de critiquer l’action gouvernementale, de la contrôler, de proposer des alternatives et d’empêcher la majorité d’instaurer l’arbitraire.