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Pour Jmahri, le Maroc vit actuellement des mutations sans précédent qui découlent d’un contexte régional et mondial agité, marqué par la crise et la protestation sociale et politique. Pourtant, précise l’intervenant, ce contexte n’a pas réussi à impacter négativement la situation au Maroc, du fait que le pays a choisi une solution pacifique pour instaurer des réformes politiques et la démocratie.
Il a expliqué que ce contexte a fait ressortir plusieurs changements qu’il a résumés dans l’élévation du seuil des revendications de la société politique et civile ; la fin du consensus national entre la monarchie et le Mouvement national qui a débuté en 1996 et s’est poursuivi avec le gouvernement d’alternance et le retour de ce qu’il appelle « le refoulé religieux » qu’illustre la forte poussée électorale du courant conservateur sous ses diverses colorations politiques et qui a bénéficié de la Vague verte qui a touché plusieurs pays du monde arabe et de la régression des projets progressistes et modernistes.Jmahri a également noté que le manque de confiance entre l’élite politique et les citoyens demeure de mise. Car malgré le fait que les élections du 25 novembre ont enregistré la participation de 45% du corps électoral, il reste, selon lui, que 55% ont boudé les urnes puisqu’ils sont encore méfiants à l’égard des partis politiques. « Ces citoyens estiment que l’offre politique présentée est en deçà de leurs attentes et que la fossé entre les décisions politiques et électorales persiste encore », a-t-il souligné.
Concernant la position de l’USFP à la lumière de ces mutations, l’intervenant a indiqué que le classement au 5ème rang du parti lors des élections de 25 novembre dernier a été interprété comme étant une décision populaire à son adresse pour qu’il change de position sur la scène politique nationale.
Selon lui, ce changement de position a été imposé vu l’existence des nouveaux acteurs politiques et la nécessité de complémentarité entre l’identité et la position politique. « Aujourd’hui, il ne suffit plus de prétendre qu’on est socialiste mais il faut prendre les positions qui vont avec cette identité », a-t-il précisé avant d’ajouter que l’USFP a commis une erreur en écartant le volet idéologique et culturel de son combat électoral et en se basant uniquement sur une série de considérations gestionnaires (taux de croissance, SMIG, impôts, emploi…).
Pour Jmahri, l’USFP est appelé à se poser des questions sur son héritage culturel et doctrinal hérité d’Omar Benjelloun et d’autres intellectuels du parti. Il est temps, selon lui, pour que l’USFP s’interroge sur le cycle doctrinal entamé avec les pionniers du parti et sur l’ouverture sur de nouveaux concepts.
A cet effet, il a mis en relief la nécessité d’un retour vers la pensée et la production intellectuelle. Il trouve inconcevable qu’aucun ouvrage de valeur ou rapport déterminant sur la société marocaine n’ait été produit depuis les années quatre-vingt-dix. « Nous devons assumer notre devoir de clarification. L’existence de points de convergence avec d’autres partis ne nous habilite pas à renier notre identité », a-t-il conclu.