“Le Maroc n’avancera jamais sans une Constitution à même d’assurer son développement”
-
Renvoi massif de Belgique des migrants irréguliers marocains
-
L’USFP exprime sa satisfaction concernant le processus de révision du statut de la famille
-
Rencontre à Tanger sur la durabilité en perspective de la Coupe du Monde 2030
-
Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif : Une action soutenue sur le terrain malgré une situation sécuritaire difficile
-
Le CESE tient la 165ème session ordinaire de son Assemblée générale
Comme à l’accoutumée, Abdelhadi Khairat est allé droit au but, sans langue de bois. Le militant averti du champ politique marocain a fait montre d’une grande volonté d’éclairer les participants sur les étapes historiques cruciales qui ont donné naissance à l’actuel mouvement, celui du 20 février qui est tout sauf une révolution, comme le prétendent certains. Ainsi hairat est remonté aux origines de ce mouvement qui, d’après lui, vient consolider tous les efforts déployés dans ce sens depuis plusieurs décennies. Un processus dans lequel l’USFP est pionnier, en termes de revendications relatives aux réformes politiques et constitutionnelles. D’autant que le parti a toujours mené ce vaste chantier depuis plusieurs années pour aboutir à des avancées démocratiques longtemps qualifiées de tabous. Pour le membre du B.P, l’actuelle mutation que connaît le pays n’est autre que le fruit d’un long processus démocratique dans lequel le parti a joué le rôle de locomotive. Une mission historique que l’USFP continue à remplir avec efficacité et sérénité. Le membre du B.P a affirmé que le Mouvement du 20 février est le catalyseur du chantier,mais il n’en est pas l’initiateur. Car, le mouvement réformiste est enclenché bien avant, notamment avec les différents mouvements politiques qui ont marqué l’histoire du Maroc depuis des décennies. En effet, les sacrifices du parti en témoignent grandement puisque la liste de ses martyrs pour la cause est considérable. Les autres sacrifices et les positions historiques fermes du parti ne manquent pas non plus. A cet égard, Khairat a rappelé les actions et engagements du parti pour faire avancer les choses, et ce, depuis l’indépendance du pays quand les militants ont initié le processus d’institutionnalisation. Ils ont même joué un rôle primordial dans les réformes politiques et constitutionnelles depuis la création de la première Constitution du pays.
Ce qui a donné naissance au pays des institutions. Depuis, le chantier de la démocratisation, a figuré parmi les priorités du parti qui a suivi ce processus jusqu’à nos jours, avant de présenter, avec plus de courage et de volonté, le mémorandum des réformes politiques et constitutionnelles. Un engagement qui n’a pas manqué de susciter des critiques des composantes politiques du pays. Désormais, poursuit-il, le parti poursuit son rôle de leader en la matière et fait montre de cette volonté de réaliser des avancées démocratiques, en participant pleinement au mouvement réformiste actuel.
Dans ce sens, il a présenté les grandes lignes des propositions du parti en ce qui concerne les réformes politiques et constitutionnelles. Il a souligné que le Maroc n’avancera jamais sans être doté d’un arsenal juridique et d’une Constitution à même d’assurer son développement. Il a appelé toutes les composantes du pays à y adhérer loin des calculs étroits de ceux qui exploitent les richesses du pays. Il a même appelé à lutter ensemble contre les agissements et les manœuvres des ennemis de la démocratie qui déploient énergie et moyens de pression, (financiers et sécuritaires), pour détourner le jeu politique en leur faveur. Pour lui, l’action politique doit se faire dans la transparence, loin des gangrènes de corruption et d’influence que tentent d’imposer certains responsables de l’autorité publique mise au service de certains candidats au détriment de la transparence des élections
Par ailleurs, en expliquant l’approche du parti concernant des articles qui suscitent de la polémique notamment l’article 19, il a précisé que la vision de l’USFP traduit sa volonté de faire changer la donne sans porter atteinte à la stabilité politique ni au développement du pays. En réponse à ceux qui appellent à la dissolution du Parlement et au changement du gouvernement, Khairat a indiqué qu’un tel acte ne ferait qu’aggraver la situation du pays. Le processus de développement et les avancées réalisées en matière des droits de l’Homme en subiraient des conséquences fâcheuses. D’après lui, le Maroc a bien gagné plusieurs manches au niveau des réformes politiques et démocratiques de sorte qu’il ne saurait stopper son évolution et reprendre à zéro sans risquer son avenir. Mais cela n’empêche qu’il s’inquiète du déroulement des réformes actuelles auxquelles il accorde davantage d’intérêt pour que l’action politique soit menée dans la transparence et la crédibilité, surtout que nous sommes à l’approche des élections de 2012.
A rappeler que la participation de Khairat à la conférence tenue, le même jour, au siège du journal, vient consolider les positions fermes et les visions novatrices du membre du Bureau politique. A cette occasion, il a fait part aux intervenants et participants de ses inquiétudes quant au mouvement réformiste. Il espère enfin que l’étape actuelle sera couronnée de succès, car l’avenir du pays en dépend.