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Rebbah a donc fini par accepter une réalité: la responsabilité du gouvernement dans les inondations qui se sont abattues sur le Sud du pays faisant des dizaines de morts et d’importants dégâts est patente. En effet, l’état des lieux du parc des ouvrages d’art est alarmant et le gouvernement ne semble pas prendre conscience de la gravité de la situation. Selon des données du ministère de l’Equipement, 98% des franchissements sont des ouvrages hydrauliques, 12% sont dangereusement implantés dans le tracé, 14% sont submersibles et près de 7% sont mal implantés dans le lit de l'oued qu'ils franchissent.
Une situation des plus intolérables d’autant que des rapports de la Direction des routes et de la circulation routière l’ont rappelé à plusieurs reprises, sans que le ministre s’en émeuve outre mesure ni bouge le petit doigt. Ainsi, l’un de ces rapports a indiqué clairement que l'activité hydrologique des cours d'eaux est torrentielle dans les régions Est et au Sud du pays et que la plupart des cours d'eau et brèches quasiment sèches la plupart du temps, connaissent des crues particulièrement violentes et inattendues en certains moments de l'année.
Cette activité est souvent amplifiée par le faible boisement des montagnes et le caractère orageux de la plupart des précipitations. Ce qui provoque des effets néfastes subis périodiquement par un grand nombre d'ouvrages.
Pour les rédacteurs du rapport, le parc d’ouvrages d’art existant au Maroc est confronté, d’une part au développement croissant du trafic et d’autre part à un problème de vieillissement doublé d’une obsolescence accrue de certains axes routiers. Un état de fait qui est le fruit de la politique suivie durant plusieurs décennies et qui a présidé à l’aménagement des infrastructures de manière générale et des ouvrages d’art en particulier. Une politique caractérisée par un effort accru alloué à la création d’ouvrages neufs au détriment du maintien du parc existant. Il s’en est suivi un faible intérêt pour la gestion et la sauvegarde de ce dernier et une mise à niveau des ouvrages en retard par rapport aux exigences de plus en plus pressantes qui sont dictées par le développement en volume et en qualité du trafic à l’échelle nationale. Ajoutons à cela, le faible encouragement des métiers et de la technologie permettant la maintenance des ouvrages en service, (évaluation de leur état et la sauvegarde du capital qu’ils constituent).
Cette politique semble encore de mise dans le département de Rebbah qui ne semble pas pressé de remettre à niveau le parc existant puisque, selon plusieurs professionnels du secteur, aucun appel d'offres concernant l'entretien de tels ouvrages n'a été lancé entre 2013 et 2014. Une situation justifiée en grande partie par les restrictions budgétaires imposées par le gouvernement.