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Ce qui n’empêche pas l’Exécutif de réfléchir au prochain round du dialogue social qui est d’ores et déjà en préparation. L’entreprise n’est pas aisée et la paix sociale a un prix. Le gouvernement a déjà déboursé 16 milliards – « une somme qui n’a jamais été débloquée en 10 ans », tient à préciser un proche du premier ministre- mais le dialogue avec les centrales syndicales est plus que laborieux tant que planent des considérations politiciennes, selon l’Exécutif et purement sociales aux yeux de syndicats qui continuent de s’abstenir de signer les PV de réunions et à émettre des réserves. Il n’empêche, Abbas El Fassi et son cabinet ont la foi du charbonnier : le dialogue social ne sera pas interrompu.
Une année à l’agenda politique chargée aussi. Le processus électoral entamé en mai dernier ne s’achèvera qu’à la veille de la rentrée parlementaire, avec l’élection, le 2 octobre, du dernier tiers de la Chambre des conseillers. L’exécutif a été mis à l’épreuve de l’après-communales. Le feuilleton de l’élection des présidents de conseils et de communes a laissé comme un goût amer à la démocratie. L’Exécutif assume. Un limogeage de wali plus tard, le ministre de l’Intérieur persiste et signe : « Les élections se sont déroulées dans un climat de transparence ». Une nouvelle carte politique se dessine. Une nouvelle majorité aussi. Le Parti Authenticité et Modernité, grand vainqueur des communales, a claqué les portes de la majorité gouvernementale. A la veille de la fête du Trône, le Mouvement populaire quitte les bancs de l’opposition pour jouer les renforts. Désormais, Abbas El Fassi peut compter sur les voix de la famille haraki, son gouvernement n’étant plus de minorité comme beaucoup le craignaient dans le landerneau politique.
Depuis plusieurs jours déjà, l’Istiqlalien Abbas El Fassi, entouré de ses équipes, prépare sa rentrée. Le prochain conseil de gouvernement sera consacré à la réforme de la justice telle que déclinée par le Souverain dans son discours du 20 août. Selon nos informations, six commissions, présidées par le premier ministre himself, vont être mises en place pour lancer le chantier de la réforme de la justice. « La rencontre informelle de Vienne entre le Maroc et le Polisario est également à l’ordre du jour de ce conseil de gouvernement, le premier depuis les vacances », nous apprend une source proche de la primature.
Une rentrée pour un gouvernement qui reconnaît volontiers son déficit de communication. Le premier ministre a, semble-t-il, bien l’intention d’y remédier. « Beaucoup de choses se font, nous ne l’expliquons pas suffisamment, les gens ne le savent pas. Nous sommes tous invités à faire un effort supplémentaire en matière de communication », explique un ministre de l’équipe.
En tout cas, Abbas El Fassi va sortir de son silence. Des sorties médiatiques devraient en toute logique avoir lieu. A la primature, on en est convaincu, il ne s’agit pas seulement de faire mais aussi et surtout de le faire savoir.