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Initialement prévue au niveau ministériel, la réunion s’est finalement tenue au niveau des experts.
« Nous sommes là dans un esprit positif », a indiqué à la presse l’ambassadeur du Maroc au Sénégal, Taleb Barrada.
«Nous sommes sereins et optimistes », a renchéri le président du Conseil d’administration d’Air Sénégal International, Maniang Seye. « La préoccupation majeure, c’est de trouver une solution de sortie de crise et la reprise des vols », a-t-il ajouté.
Alors que les syndicats étaient en conclave, des agitations tous azimuts avaient fortement impacté le climat de sérénité qui devrait prévaloir. Ainsi, l’ambassade d’Algérie a dû démentir officiellement une rumeur reprise par la presse quant à l’intérêt qu’Air Algérie aurait manifesté pour le remplacement de la RAM. Une assertion qui a été vite relayée par une autre concernant un soi-disant intérêt de Tunis Air pour le rachat d’ASI et alimentée par la visite qu’une délégation dirigée par le directeur général de cette dernière devrait effectuer à Dakar la semaine prochaine. Dans l’attente, les 500 employés de la compagnie d’Air Sénégal international se sont rappelés au bon souvenir des médias de leur pays pour rappeler aux autorités que leurs emplois dépendaient de l’issue des négociations.
En prélude à la réunion décisive de la commission mixte, le Comité intersyndical d’entreprises, qui se fixe comme priorité la reprise immédiate de l’exploitation, a appelé à la sauvegarde d’ASI. Toutefois, il a passé au peigne fin tous les maux que traverse l’entreprise. Selon lui, la compagnie vit une crise complexe et multiforme, aggravée par une crise de confiance, entre les deux actionnaires, Royal Air Maroc et l’Etat du Sénégal, qui détiennent respectivement 51 et 49 % du capital de la société, mais aussi une crise financière et des besoins en recapitalisation estimés à près de 40 milliards de francs CFA.
Il convient de rappeler à cet égard que Royal Air Maroc avait récemment publié un communiqué dans lequel elle a rappelé avoir «proposé, en mars 2009, un projet de protocole d’accord comportant des propositions très généreuses et offrant une chance d’assurer la survie d’Air Sénégal International », mais que «le partenaire sénégalais a non seulement opposé un silence absolu sur ce projet mais a privilégié la voie de la confrontation judiciaire à la recherche du dialogue ».
Une confrontation dont le top management et le personnel d’ASI ont relevé le caractère pernicieux et l’impact négatif tant sur la compagnie sénégalaise que sur ses clients. Selon le Comité intersyndical d’entreprises, l’arrêt de l’exploitation a, en effet, lésé près d’un millier de passagers «et la disparition d’Air Sénégal international, créée en janvier 2000, constituerait un échec pour les autorités des deux pays, sans oublier les conséquences sociales, économiques, avec une perte de 25% des activités aéroportuaires et financières». Sans oublier les dommages collatéraux incalculables sur certaines régions du Sénégal. Notamment la Casamance qui vit essentiellement des recettes générées par le tourisme. Pertes d’emplois, faillites de réceptifs, incertitudes sur la saison touristique 2009-2010, énormes manques à gagner pour le tissu économique et social de la région… Du coup, une menace réelle pèse sur l’économie de la région et si une solution a été finalement trouvée pour rapatrier les trois cents touristes qui étaient bloqués dans la région, grâce à l’armée, ce n’en est pas encore le cas pour les activités économiques.