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Les membres de l’ANVC estiment que c’est le moment de remettre sur le tapis l'instauration d'une telle loi à l'instar des pays européens.
En effet, l’importation et l’élevage de ces molosses ne sont soumis à aucune réglementation et la loi marocaine n’interdit pas leur acquisition. Et la fameuse circulaire de Chakib Benmoussa, ancien ministre de l’Intérieur, ne l’interdit pas non plus.
Elle ne fait que dicter aux propriétaires de certaines races de chiens dangereux, de faire une déclaration auprès des autorités, de contracter une assurance, de procéder à une stérilisation et de leur faire porter des muselières quand ils les promènent sur la voie publique. Les personnes dont les casiers judiciaires ne sont pas vierges sont bannies des listes des propriétaires.
Un projet de loi a été élaboré par Faouzi Chabai en octobre 2008. Il vise à mettre en place un permis de détention obligatoire pour les propriétaires selon des critères qui prennent en compte le comportement du chien mais aussi l’aptitude du maître, reconnue à l’issue d’une formation. Le texte propose également des sanctions sévères. Pourtant, depuis l’annonce de sa rédaction, ce texte dort toujours dans les tiroirs du Secrétariat général du gouvernement (SGG).
Face à ce vide juridique, l’ANVC n’a cessé de multiplier des actions de sensibilisation et de plaidoyer pour l’instauration d’une loi régissant le secteur. Elle vient même de proposer son projet de loi qu’on peut résumer en peu de mots : l’interdiction totale de l’importation et de l’adoption de molosses.
Azouz Awane, président de l’Association, estime que ces chiens constituent une vraie menace pour la sécurité publique et que plusieurs personnes ont été mutilées, défigurées, déchiquetées par une certaine race de molosses, notamment les enfants. « On enregistre près de 11.000 morsures par an au Maroc », nous a-t-il précisé.
Ceci d’autant plus que ces chiens sont souvent utilisés, selon lui, à des fins illégales telles que les agressions, vols, viols et combats. Les dealers les utilisent aussi pour se protéger de la police.
« Ces chiens ont été importés d’Europe à partir de 2000. Et plus précisément de la France. Notamment après l’instauration de la loi relative aux chiens dangereux en 1999 », a-t-il souligné avant d’ajouter que ces chiens sont largement sollicités par des bandes de malfaiteurs qui affectionnent ces races à cause de la force de leurs mâchoires et de leur physiologie qui leur permet de supporter la douleur et d'affronter la mort sans avoir peur, contrairement aux autres chiens .
Le président de l’ANVC se souvient encore et avec amertume de l'affaire de sa propre fille Najwa qui a été mordue en 2008 par un pitbull en jouant devant sa maison sise à Hay Islane, à Casablanca. Cette petite fille, âgée à l'époque de 9 ans, a subi plusieurs opérations chirurgicales pour se retrouver à la fin amputée de la jambe.
« Il est temps que l’Etat assume ses responsabilités, en sa qualité de garant de la sécurité publique. Il doit mettre un terme à ces tragédies qui se jouent quotidiennement», a-t-il conclu.