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Réagissant sur l’antenne de la Radio nationale, le vendredi 11 mars 2011, à une question sur l’assertion de la langue amazighe dans le préambule du nouveau projet de la Constitution, le professeur Lahssen Oulhaj, membre de la Commission consultative de révision de la Constitution (CCRC), a considéré que cet acte signifie, désormais, pour lui, que la langue amazighe est devenue une langue officielle du pays.
Par ce fait, ceci doit se traduire dans la réalité, à ses yeux, par son inscription, à côté de la langue arabe, dans l’ensemble des documents officiels du pays. Le personnel dans l’administration publique devra également, selon lui, être en mesure de communiquer avec tous les citoyens parlant la langue amazighe.
Le professeur Oulhaj a ajouté que, dorénavant, l’école marocaine devra dispenser l’apprentissage de cette langue à tous les écoliers marocains, à travers tout le territoire national. En soulignant ce dernier aspect, il a regretté que cet apprentissage ne puisse être dispensé aux adultes et personnes âgées, car, estime-t-il, la chose serait impossible sur le plan organisationnel et logistique.
Il est clair qu’aujourd’hui, avec la constitutionnalisation de la langue et la culture amazighes, le Maroc inscrit le principe de la consécration de l’identité plurielle comme acte fondamental. C’est un renforcement de ce que l’identité nationale véhicule comme pluralité et richesse culturelle. Ce nouvel édifice constitutionnel permettra, sans aucun doute, de préserver et de promouvoir davantage la langue et la culture amazighes aussi bien sur le plan politique, culturel que sur le plan de l’enseignement.
Cependant, les propos tenus par le professeur Oulhaj, qu’il tentera certainement de défendre auprès de ses confrères de la CCRC, ne peuvent pas, de mon point de vue, tenir la route dans les discussions de la Commission. Celle-ci cherchera certainement à valoriser ce confluent de l’identité marocaine en vue de surmonter les blocages relevés, ces dernières années, par l’IRCAM. Mais, je ne pense pas que les membres de la Commission iront jusqu’à épouser le point de vue émis par le professeur Oulhaj.
Le Maroc n’a pas grand intérêt à s’embarquer dans l’ ‘’amazighisation’’ de son administration, ni à généraliser l’apprentissage de cette langue à travers tout le pays. Pour ce dernier aspect, la régionalisation avancée représente le cadre adéquat pour les options des régions par rapport à l’apprentissage des langues locales. Libre à chaque région, dès lors, de choisir la variété de la langue amazighe qu’elle voudra renforcer (Tamazighte, Tachlihite, Tarifite). Il serait souhaitable, à mon avis, de changer l’écriture des variétés amazighes en passant du Tafinighe à l’écriture avec les lettres de la langue arabe. L’apprentissage sera alors plus aisé pour tout le monde, y compris pour les écoliers amazighs.
Pourquoi vouloir absolument généraliser l’amazigh pour tous ? Pourquoi chercher à rajouter une complexité à une autre?
Je ne pense pas que cela soit nécessaire dans une société qui souffre déjà d’un tas de problèmes à cause, notamment, des ratages de la politique d’arabisation de l’école marocaine, son incohérence et ses variations année après année. Je suis de ceux qui sont convaincus que cette politique a porté préjudice à la qualité de l’enseignement à tous les niveaux. Quant aux administrations, tout le monde sait qu’un grand nombre d’entre elles sont plus efficientes dans leur fonctionnement parce qu’elles utilisent des langues étrangères, qui sont aussi les langues de ‘’l’économie’’, surtout s’agissant du français. Ce sont précisément ces langues étrangères (français, anglais et espagnol) qu’il s’agit dorénavant de renforcer dans notre système éducatif et dans toutes les régions parce qu’elles sont, étant donné les choix stratégiques de notre pays, très liées à son développement et son épanouissement.
Si nous voulons que la nouvelle Constitution soit le texte fondateur d’un progrès effectif au Maroc, il faudra alors nous épargner les débats stériles. Le temps n’est ni à la démagogie ni à la surenchère.
Par ce fait, ceci doit se traduire dans la réalité, à ses yeux, par son inscription, à côté de la langue arabe, dans l’ensemble des documents officiels du pays. Le personnel dans l’administration publique devra également, selon lui, être en mesure de communiquer avec tous les citoyens parlant la langue amazighe.
Le professeur Oulhaj a ajouté que, dorénavant, l’école marocaine devra dispenser l’apprentissage de cette langue à tous les écoliers marocains, à travers tout le territoire national. En soulignant ce dernier aspect, il a regretté que cet apprentissage ne puisse être dispensé aux adultes et personnes âgées, car, estime-t-il, la chose serait impossible sur le plan organisationnel et logistique.
Il est clair qu’aujourd’hui, avec la constitutionnalisation de la langue et la culture amazighes, le Maroc inscrit le principe de la consécration de l’identité plurielle comme acte fondamental. C’est un renforcement de ce que l’identité nationale véhicule comme pluralité et richesse culturelle. Ce nouvel édifice constitutionnel permettra, sans aucun doute, de préserver et de promouvoir davantage la langue et la culture amazighes aussi bien sur le plan politique, culturel que sur le plan de l’enseignement.
Cependant, les propos tenus par le professeur Oulhaj, qu’il tentera certainement de défendre auprès de ses confrères de la CCRC, ne peuvent pas, de mon point de vue, tenir la route dans les discussions de la Commission. Celle-ci cherchera certainement à valoriser ce confluent de l’identité marocaine en vue de surmonter les blocages relevés, ces dernières années, par l’IRCAM. Mais, je ne pense pas que les membres de la Commission iront jusqu’à épouser le point de vue émis par le professeur Oulhaj.
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Si nous voulons que la nouvelle Constitution soit le texte fondateur d’un progrès effectif au Maroc, il faudra alors nous épargner les débats stériles. Le temps n’est ni à la démagogie ni à la surenchère.