La valse des prix reprend de plus belle
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Aujourd’hui, ce phénomène prend de plus en plus d’ampleur et concerne non pas un seul produit mais la presque totalité des biens de consommation courante.
Les semoules de blé dur, la levure chimique, les huiles : tout flambe, et les prix au détail s’emballent car l’industrie agroalimentaire, désireuse de garder ses marges, s’empresse, comme à l’accoutumée, de répercuter la hausse des cours à l’international sur le consommateur final.
Ainsi dans différents quartiers de Casablanca, des augmentations notables ont été enregistrées par certains produits.
Pour nombre d’entre eux, la hausse a frôlé, en moyenne, les 5%, mais le vent de folie a continué à souffler sur le thé dont le prix a presque triplé en quelques mois seulement, emporté encore vers de plus hautes cimes.
Pour sa part, le litre d’huile de table de marque Lesieur est désormais vendu à 15 DH/litre, contre 12 DH auparavant. Quant à la levure chimique, son prix s’est hissé à 120 DH la boîte de 10 kg alors qu’il ne dépassait guère les 110 DH. Idem pour le beurre. Son prix est passé de 51 DH/kg à 55 DH/kg.
Et ce n’est pas tout ! Le fromage a également pris l’ascenseur. Il a franchi le cap de 8.90 DH contre 7.90 auparavant.
Cette augmentation des prix a touché également la semoule de blé dur qui est désormais vendue à 5.10 DH/kg contre 4.50 DH/kg. Les boîtes de sardines, le savon et les lessives ont également vu leur prix augmenter dans des proportions notables.
Pour leur part, les produits de la mer ont enregistré des augmentations vertigineuses. Les hausses ont dépassé toutes les prévisions. Ainsi et jusqu’au 18 juillet dernier au marché de gros de poissons de la capitale économique, une caisse de 20 kg de sardines coûtait 340 DH contre 60 DH auparavant, celle des maquereaux s’écoulait à 200 DH contre 60 DH, celle du calmar 600 DH contre 300 DH et celle des crevettes 800 DH contre 400 DH.
Quant à la corbine, elle a été cédée à 45 DH le kg contre 15 DH auparavant, les anguilles l’ont été à 30 DH/kg contre 10 DH et les anchois 100 DH contre 10 DH.
La folie des prix a touché également le marché de gros des fruits et de légumes de Casablanca dont la mercuriale a enregistré une nette augmentation des tarifs.
Concernant les navets, ils se sont écoulés à 5 DH/kg contre 1.50 DH auparavant. Le potiron l’a été à 5 DH/kg contre 2.50, les tomates à 5.10 DH/kg contre 1.50, les concombres à 3 DH/kg contre 0.80 DH, les carottes à 2 DH/kg contre 1.50 DH et les poivrons à 3 DH/kg contre 1.50 DH.
L’actuelle tension sur les prix intervient, rappelle-t-on, après celle enregistrée au cours du mois de mai. Dans sa dernière note d’information concernant l’indice des prix à la consommation, le Haut commissariat au plan (HCP) a indiqué que cet indice a connu en mai 2011, une hausse de 0,3% par rapport au mois précédent. Cette variation est le résultat de la hausse de 0,5% de l’indice des produits alimentaires et de 0,1% de celui des produits non alimentaires.
Les hausses des produits alimentaires observées entre avril et mai 2011 concernent principalement les «fruits» avec 10,2% et les «poissons et fruits de mer» avec 5,0%. En revanche, les prix ont baissé de 0,9% pour les «viandes» et de 0,6% pour les «légumes».
Les hausses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Tétouan avec 1,5%, à Al-Hoceima avec 1,2% et à Meknès avec 1,0%. En revanche, l’IPC est resté stable dans quatre villes dont Casablanca et Rabat et a enregistré des baisses notamment à Béni Mellal avec 0,6% et à Settat avec 0,4%.
Conformément à une habitude bien ancrée dans les traditions nationales, l’indice des prix à la consommation ne manquera pas de prendre l’ascenseur en cette veille du mois de Ramadan. Il ne manquera pas non plus de faire ressortir de leur torpeur les fameuses commissions de contrôle des prix en ces temps où tout un chacun sait que les prix sont fixés librement par le marché à l’exception de ceux des rares produits encore soutenus par la Caisse de compensation.