Tout ce qui porte atteinte à la vie
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et à la dignité
humaine n’a rien à voir avec
la religion
musulmane
Lors de son allocution de bienvenue, il a présenté aux différentes délégations étrangères, les excuses du Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, qui devait présider l’ouverture des travaux de ce séminaire organisé par le parti de la Rose, n’eût été le fait que la mort du dirigeant ittihadi Mohamed Sabri l’en a empêché.
Il a, par la suite, précisé que cette réunion est exceptionnelle pour deux raisons essentielles. La première a trait aux attentats terroristes qui ont récemment frappé la France, l’Egypte et le Liban. «Ces attentats nous interpellent en tant que mouvement progressiste toutes tendances confondues», a-t-il souligné en rappelant : «Nous sommes face à une guerre de nature différente, une guerre sans frontières».
Ces attentats commis par des intégristes islamistes n’ont aucun rapport avec l’islam. «Tout ce qui porte atteinte à la vie et à la dignité humaine n’a rien à voir avec la religion musulmane», a-t-il affirmé. Et d’ajouter : «Les religions monothéistes honorent l’Homme, mais elles sont instrumentalisées par des parties dans l’objectif de servir les agendas qui n’ont rien à voir avec les aspirations des peuples».
Que faire devant cette situation ? «En tant que mouvement progressiste qui représente la conscience de nos peuples, nous avons l’obligation de dire la vérité quel qu’en soit le prix en vue de préserver l’humanité et la développer», a assuré le dirigeant ittihadi.
Dans ce sens, il a proposé de revoir le système onusien qui est devenu archaïque et dépassé, car il a prouvé son incapacité à faire régner la paix dans le monde. «Un document qui a été distribué aux participants par la direction de l’Alliance progressiste va dans le sens d’une réforme globale du système onusien», a-t-il noté en substance.
La deuxième raison a trait à la nature du sujet de discussions lors de ce séminaire. Il s’agit en l’occurrence de la justice sociale et de l’égalité des chances pour tous.
«Ce thème constitue la quintessence de notre identité », a tenu à préciser le dirigeant ittihadi. Et de préciser que «la question sociale constitue l’un des piliers de l’identité de l’USFP. Depuis des décennies, nous avons mis la dignité humaine au centre de nos programmes et de nos orientations. Nous avons appuyé le mouvement syndical. Nous avons considéré que la citoyenneté ne peut être réalisée sans la dignité, et qu’il n’y a pas de dignité sans travail, sans éducation et sans santé. C’est la dignité qui est la seule voie pour réaliser ce triangle doré : la santé, l’éducation et le travail».
Dans ce sens, Habib El Malki a proposé que l’Alliance progressiste adopte un pacte social permettant de clarifier les visions. Il a pour objectif de «définir qui nous sommes et donner des réponses à la question principale : qu’est-ce qu’on veut ?».
Il a, en outre, estimé qu’un débat sérieux sur le sujet permettra de proposer des solutions qui sont à même d’édifier une société capable d’intégrer ces forces vives que sont les femmes et les jeunes.
Dans cette optique, le dirigeant ittihadi a insisté sur la nécessité d’aborder plusieurs axes. Le premier concerne les principes et les valeurs qui unissent toutes les formations participantes à ce séminaire. Le deuxième a trait à la crise actuelle qui secoue toutes les sociétés. Le troisième concerne la redéfinition du rôle de l’Etat. Le quatrième porte sur la solidarité pour réduire les inégalités sociales. Habib El Malki a, dans ce sens, affirmé que la démocratie ne se réduit pas seulement aux élections, mais elle est avant tout culture, comportement et mécanisme pour gérer les différences.
Pour sa part, Massimo D’Alema, président de FEPS, a affirmé qu’«il est temps d’agir» et que la question sociale trace une ligne de démarcation entre la gauche et la droite.
Il a souligné que les progressistes du monde entier doivent faire front contre le fondamentalisme, le populisme, le terrorisme et le repli identitaire. Ils doivent, en même temps, militer pour réduire les inégalités sociales et économiques dans le monde. «Il faut une nouvelle approche de l’égalité, il faut reconnaître les valeurs de la diversité culturelle, religieuse, politique… », a-t-il indiqué. Dans ce sens, il a appelé à une «tolérance zéro contre l’intolérance, le terrorisme».
Massimo D’Alema a, par ailleurs, affirmé qu’il est temps de renverser la tendance et de faire face aux politiques néolibérales qui creusent l’écart entre les pauvres et les riches et renforcent les inégalités à travers le monde, et ce en dépit de la croissance des richesses, précisant que la crise mondiale qui sévit depuis 2007 a creusé davantage ces inégalités.
A noter qu’au début de la séance inaugurale des travaux de ce séminaire, une minute de silence a été observée en hommage aux victimes des attentats barbares qui ont secoué Paris, Sharm El Sheikh et Beyrouth.
Il convient également de rappeler que le comité directeur de l’Alliance progressiste présidé par Konstantin Woinoff, s’était réuni jeudi dernier en vue de préparer la conférence et les résolutions ainsi que des activités à venir.
Deux ateliers parallèles avaient été, par la suite, organisés sous les thèmes respectifs «Campagnes progressives et stratégies de mobilisation modernes» et «Les syndicats comme des partenaires stratégiques pour la justice sociale».