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Selon lui, l'administration justifie ce retard par le fait que l'un des professeurs de cette filière tarde à déposer les notes de sa matière à cause d'un déplacement en France. Des propos largement démentis par le professeur en question qui a affirmé aux étudiants qu'il a déjà déposé ses notes auprès de l'administration. Qui dit vrai, qui dit faux ? Peu importe. L'essentiel pour ces étudiants est d'avoir leurs résultats surtout que les examens de rattrapage ne sont pas loin. « On a du mal à reprendre les cours et de nous concentrer sur nos études alors qu'on ne sait rien de nos notes de la première session », nous a précisé Said, un autre étudiant en S3. Même appréciation de son camarade de classe, Noureddine, qui estime qu'il est difficile de se concentrer alors que les dates de rattrapage avancent à pas de géant. « La Faculté a déjà avancé la date du 20 mars qu'elle a reportée au 27. Alors vous imaginez qu'on ne peut pas être capable de tenir bon dans ces conditions », a-t-il martelé. Pas le temps de dire plus, il va être coupé par un autre camarade de classe qui ne mâche pas ses mots. Selon lui, le problème de l'affichage des résultats ne concerne pas l'ensemble des étudiants de S3. Certains étudiants ont déjà leurs notes. « C'est le cas des étudiants qui ont leurs pistons au sein de l'administration ou celui des étudiants fonctionnaires », nous a-t-il confirmé avant d'ajouter : « On est contre le système des deux poids deux mesures. On veut l'égalité de traitement pour tous ».
Cet étudiant en colère a saisi l'occasion pour mettre en lumière l'indifférence et les manières grossières avec lesquelles l'administration traite les étudiants. « Dès le début, on a essayé à plusieurs reprises de contacter le doyen de la Faculté ou le secrétaire général, mais en vain. Les agents de sécurité nous empêchent d'avoir tout contact avec l'administration et si on arrive à franchir les portes, on doit patienter des heures sans résultats tangibles», nous a-t-il révélé.
Notre source ne s'arrête pas là. Elle estime que la Faculté fonctionne selon un système administratif bureaucratique lent et lourd. «Rien ne semble marcher. Les guichets sont désertés par les fonctionnaires et même s’ils sont présents, ils ne font rien. Pour avoir une information ou un document administratif, il faut gaspiller beaucoup de temps pour rien. Personnellement, pour avoir mon relevé de notes, j'ai dû attendre trois mois et je trouve cela affligeant », a-t-il déploré.
Des propos qui sonnent d'autant plus mal qu'à quelques encablures de cette Faculté, celle des sciences vit le même problème. En effet, les résultats de l'examen de rattrapage de certaines filières n'ont pas encore été affichés et le reste à l'encan. A croire que le ministre de tutelle, Lahcen Daoudi, vit sur une autre planète, lui qui, au lieu de s'atteler à la solution de ces dysfonctionnements, ne rêve que d'une chose : écorner davantage l'un des principes fondateurs pour lesquels des générations de militants ont lutté : l'unification. Après les systèmes français, espagnol, italien, américain et canadien, il veut nous mettre à l'heure allemande. Avec une rigueur et un laisser-aller qui n'ont rien de teuton puisqu'ils seront estampillés made in Morocco. Comme le sont actuellement toutes ces Facultés qui n'ont pas encore affiché les résultats d'examens qu'ils ont pourtant fait passer à leurs étudiants depuis un mois au moins, voire trois mois. Et dire qu'il veut faire de l'Université un lieu de formation des élites et rendre obligatoire l'assiduité au sein des campus. A se demander comment il fera admettre cela à ces élites actuellement en gestation et à qui on n'arrive même pas à communiquer les résultats en temps opportun.