A l’USFP, l’hommage rendu à Emmanuel Golou, candidat aux présidentielles du Bénin

Habib El Malki: Notre ami a réussi à fédérer autour de lui les forces de l’opposition dans une région où la gauche est émiettée, balkanisée


Narjis Rerhaye
Vendredi 18 Décembre 2015

Il a fait escale à Rabat pour  rencontrer ses « camarades socialistes », avant de s’envoler pour le Bénin, son pays, où il s’est lancé dans la course des élections présidentielles. Ce mercredi 16 décembre, l’Union socialiste des forces populaires lui rend hommage au siège rbati du parti. Les « africanistes »  du parti de la Rose sont présents, plusieurs figures de la commission en charge des relations internationales de l’USFP également. L’ambiance est amicale, définitivement socialiste.  A la commission « Afrique » de l’Internationale socialiste qu’il préside, Emmanuel Golou a toujours su compter sur le soutien de ses « amis usfpéistes ». « Ici je suis chez moi », lance-t-il dans un large sourire, depuis la grande salle de réunion du 2ème étage.
 A moins de trois mois des élections présidentielles du Bénin, ce sont ces mêmes marques de soutien que l’USFP a choisi d’exprimer au président du PSD béninois. «Notre ami Golou a réussi à fédérer autour de lui les forces de l’opposition et ce dans une région où la gauche est émiettée, balkanisée. Cet homme qui  a toujours œuvré pour l’unité des peuples et des territoires est aujourd’hui le candidat de l’opposition aux élections présidentielles», explique Habib El Malki, le président de la commission administrative du parti de la Rose. 
Celui qui est le président du parti social-démocrate béninois est  toujours entre deux avions. Souvent à Londres où il préside la commission « Afrique » de l’Internationale socialiste, son cœur bat résolument et définitivement pour le continent. Il est prompt à reconnaître le déficit démocratique de l’Afrique. Il rêve de démocratie, les pieds sur terre, en bon financier. « Nous devons faire en sorte que les choses changent. Nous devons nous en donner les moyens, les moyens de former des démocrates qui porteront la démocratie. Il ne saurait y avoir de démocratie sans démocrates », assure-t-il avant de fustiger « la démocratie cosmétique ».  C’est dans cette perspective qu’il propose la création d’un fonds de soutien des partis. « On ne peut pas élargir la base socialiste africaine sans soutien », fait-il valoir.
 
Un plan Marshall pour l’Afrique
La démocratie passe aussi par l’économique. Emmanuel Golou rêve d’un plan Marshall pour cette Afrique où la misère côtoie la pauvreté extrême.  Le devoir de solidarité n’est pas un slogan. Il est essentiel pour casser la spirale infernale des écarts.
Il s’est lancé dans la course présidentielle, ses valeurs de démocrate de gauche dans la tête, les yeux rivés sur cette frontière longue de 750 km avec le Nigeria, une réalité qui compte dans tout programme digne de ce nom. Ils sont plus d’une soixantaine de candidats à avoir fait acte de candidature. Au final, il en restera une dizaine dont Emmanuel Golou et deux milliardaires « qui ont terminé leur carrière dans les affaires et veulent aujourd’hui faire carrière dans le  pouvoir ».  S’il est élu, rien ne changera dans les rapports du Bénin avec le Maroc. « Je n’inventerai rien sinon un accroissement des relations, des échanges avec le Maroc qui a pris un élan formidable dans les échanges  et particulièrement dans le secteur bancaire, les assurances et la téléphonie en Afrique de l’Ouest ».
Le candidat aux présidentielles béninoises est un panafricaniste qui n’en finit pas de défendre l’unité des peuples et territoires. C’est exactement sur cette ligne qu’il inscrit la question de l’intégrité territoriale du Maroc. L’Union africaine était née dans ce rêve panafricaniste. L’esprit et la mission de l’organisation ont été dévoyés.  Y a-t-il quelque chose à construire pour ressusciter l’esprit panafricain ? E. Golou n’en finit pas de se poser la question.
A gauche, les rêves entretiennent la flamme. Emmanuel Golou en est profondément convaincu. Alors, il est tout à la résolution de la crise qui traverse l’Internationale socialiste, dont la scission a donné l’Alliance progressiste. Il rêve aussi  d’une Afrique qui prendrait en charge ses maux et ne serait plus sous la tutelle de ce qu’il appelle les néocolonialistes qui ont donné, dit-il, le chaos libyen et Daesh en Syrie. Il rêve enfin d’un fonds inter-pays du continent qui servirait à lutter contre le terrorisme en Afrique.
L’utopie fait pousser des ailes, nourrit les espoirs et porte un projet politique. « Le 21ème siècle aura une dimension africaine malgré toutes les souffrances du continent. L’Afrique n’est plus mal partie. Elle est en train de partir grâce à l’unité des forces progressistes», conclut Habib El Malki.


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