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Dans cette ancienne maison qui appartenait à la famille r’batie Rifaï, le secrétarait régional de l’Union socialiste des forces populaires a installé ses tréteaux depuis bien longtemps. Aujourd’hui, le siège s’est fait QG de campagne. Impossible de rater Ahmed Rih, tête de liste de l’arrondissement Rabat-Hassan et Amina Talbi, tête de liste de la circonscription additionnelle, réservée exclusivement aux femmes. Ils sont là tous les jours, organisant la campagne, les rencontres directes avec les citoyens, le porte-à-porte, la distribution des outils de communication.
« La campagne a plutôt commencé timidement, les tout premiers jours », admet Ahmed Rih, qui a été député de Rabat entre 1993 et 2002. Ce jeudi 4 juin, nous sommes au sixième jour de campagne et il y a enfin comme un air de mobilisation. « Les réunions dans les maisons ont commencé. Nous privilégions ces rencontres directes avec les citoyens pour ouvrir, avec eux, un débat franc, sincère. Nous écoutons leurs problèmes, leurs doléances. C’est une occasion pour eux de poser des questions, de nous interpeller, d’avoir des explications. C’est une manière pour nous, pour le parti d’expliquer son programme, de justifier ses choix et ses positions et de lever le voile sur nos propositions », explique Amina Talbi, cette avocate dans le civil.
Une unité de la ville
factice et vide de tout sens
La circonscription de « Hassan » compte plus de 150.000 habitants dont quelque 72.000 électeurs potentiels inscrits sur les listes électorales. Dans cette circonscription, la ville nouvelle côtoie la médina. Les poches de précarité, la marginalisation, les bidonvilles sont à proximité des immeubles de Hassan. « Le Mellah est aux frontières du grand chantier du réaménagement de la vallée du Bouregreg. C’est cette dualité grands chantiers et poches de pauvreté qui est au cœur de la bataille que nous menons. Les ilôts de prospérité doivent profiter à toute la ville. C’est cela l’unité de la ville. C’est ainsi que nous pouvons faire profiter du développement le plus grand nombre. Aujourd’hui, il faut bien le dire, l’unité de la ville a été vidée de son sens ; elle est en fait factice. Le système des arrondissements a participé à l’éparpillement. Des arrondissements qui n’ont pas de budget, mais des « bourses », et encore il faut que les présidents soient dans les bonnes grâces du maire », se plaint Ahmd Rih. Et celui qui est tête de liste USFP de l’arrondissement de Hassan sait de quoi il parle : édile sortant, il a siégé au conseil de la ville de Rabat entre 2003 et 2009.
De fait, le parti de la Rose défend fermement l’idée selon laquelle pouvoirs publics et élus doivent travailler, ensemble, en toute intelligence. « Ce qui est loin d’être le cas actuellement. L’Etat s’occupe des grands chantiers, de la lutte contre les bidonvilles, des grandes questions. Les élus se contentent de gérer le quotidien et d’approuver les décisions qui se prennent ailleurs. Parce que justement, l’essentiel est ailleurs. Il est aujourd’hui primordial que les élus jouent leur rôle. Il est urgent que les institutions élues remplissent leurs fonctions », martèle cet usfpéiste de la première heure.
A chacune de leurs rencontres avec les citoyens, du Mellah à la ville nouvelle, Ahmed Rih et Amina Talbi ont le même leitmotiv, le même message qui revient en boucle : il faut aller voter, il faut se rendre en masse aux urnes le 12 juin prochain. « Les électeurs doivent comprendre qu’ils doivent donner une chance aux élus qui sont porteurs de projet et qui ont pour valeur l’honnêteté et la crédibilité. Il faut le dire et le redire, ce sont de tels candidas, qui, s’ils sont élus, peuvent changer les choses et surtout les conditions de travail au sein du conseil de la ville ! » s’exclame A. Rih. L’homme en est convaincu : la désaffection profite d’abord et avant tout aux entités électorales et à tous ceux qui dépravent la pratique démocratique.
A Rabat, comme partout à travers le Maroc, l’USFP mène campagne sous l’étendard «Pour des communes crédibles ». Parce qu’il est essentiel de réhabiliter la chose politique. Parce qu’il est urgent de réconcilier les citoyens avec le politique. La commune comme espace de démocratie locale, mais pas seulement. Pour la tête de liste Amina Talbi, la commune doit être un espace de développement et d’épanouissement des Marocaines. « Les femmes doivent être actrices du développement. Pour ce faire, elles doivent pouvoir travailler, s’épanouir. C’est aussi le rôle de la commune de pouvoir leur offrir ces conditions de développement et d’épanouissement », conclut cette militante.