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Cette bataille livrée par les troupes rifaines sous la conduite de Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi, constitue une opportunité pour rappeler le souvenir de cet épisode de la lutte de libération nationale marqué par les hauts faits d’armes, les sacrifices et l’abnégation des combattants rifains ainsi que par le génie militaire de leur chef qui a porté un coup dur à l’envahisseur et contrecarré son entreprise visant à porter atteinte à l’unité de la patrie.
Considérée comme un évènement phare de l’histoire de la lutte nationale pour la défense de l’intégrité territoriale, la bataille d’Anoual s’inscrit ainsi dans la lignée des grandes épopées menées par les habitants du Nord du Royaume contre l’occupation espagnole sous la bannière de Chérif Mohamed Ameziane.
Dès le début du XXème siècle, et précisément durant la période 1907-1912, ce dernier avait mené une lutte acharnée contre les troupes espagnoles, comme il a conduit des combats décisifs et remporté plusieurs victoires, jusqu’à son martyre sur le champ d’honneur le 15 mai 1912.
Abdelkrim El Khattabi a ensuite porté haut le flambeau de la liberté à la tête des résistants rifains qui ont réalisé un coup d’éclat lors d’une guerre implacable à Anoual, un site situé entre Mellilia et Al Hoceima où le général Silvestre donna l’ordre de concentrer la majorité de ses soldats qui étaient dotés d’armements modernes.
Forts de leur détermination et galvanisés par la ferveur patriotique et la foi en la juste cause de leur patrie, les résistants marocains, ont fait preuve de grande discipline derrière leur chef doué d’un sens aigu de l’organisation militaire, parvenant de la sorte à sceller le sort de la bataille à leur avantage.
L’armée espagnole a ainsi essuyé une cuisante défaite devant des combattants sous-équipés, et le général espagnol, qui n’imaginait guère une telle déroute, se trouva dans l’obligation d’ordonner le retrait chaotique de ses troupes aussi bien d’Anoual que des autres positions de la région.
Malgré la disproportion flagrante des rapports de force, Abdelkrim El Khattabi a ensuite tenu tête aux unités espagnoles pendant des années leur infligeant plusieurs défaites jusqu’en mai 1926. Ce n’est qu’au prix d’une alliance franco- espagnole que l’insurrection rifaine a pu être matée et que son porte-lige a déposé les armes.
La victoire d’Anoual, qui a eu des retentissements au-delà des frontières du Maroc, a servi de référence et de leçon aux plus grands stratèges durant le siècle dernier et constitué un catalyseur pour la prise de conscience des peuples colonisés.
Les pertes espagnoles
Lors de l’écrasante défaite qu’elles ont subie le 21 juillet 1921 à Anoual, les troupes espagnoles ont enregistré, en plus des pertes en hommes considérables (on parle de 14.000 soldats, en plus des 1.100 prisonniers) des pertes énormes en matériel :
- 20.000 fusils, 400 mitrailleuses, 200 canons de calibres différents (des 75, des 65 et des 77),
- un stock important d’obus et des millions de cartouches.
- des camions, des approvisionnements en vivre, des médicaments, du matériel médical.
- Deux avions.
Ce butin va être utilisé avec intelligence et efficacité par les stratèges de Khattabi pour mener d’autres batailles.