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Répondant à une question orale, le 28 juin à la Chambre des conseillers, sur les effets négatifs des dernières grèves sectorielles sur l’économie nationale, Khalid Naciri, ministre de la Communication, a indiqué en se basant sur des chiffres émanant du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle que les trois premiers mois de l’année en cours ont enregistré 96 grèves, soit 6.2 conflits par mois dans 83 établissements, employant 25.949 salariés.
Ces grèves ont connu la participation de 8.929 employés, soit un taux de participation de 32%.
Le porte-parole du gouvernement a expliqué également que les services du ministère de l’Emploi ont pu éviter l’envenimement de 201 conflits en grève dans 190 établissements et qu’ils ont résolu définitivement près de 90% de ces conflits, soit 87 débrayages.
L’ensemble des grèves étaient concentrées dans les régions du Grand-Casablanca, Marrakech-Tensift-El Haouz, Meknès-Tafilalet, Fès-Boulmane et Tanger-Tétouan.
M. Naciri a souligné que l’augmentation du nombre des grèves dans les secteurs public et privé est due à l’accroissement du mouvement revendicatif de la classe ouvrière et à l’élargissement de la marge des libertés syndicales et d’expression au Maroc. Mais, il a estimé que ce droit démocratique a un coût exorbitant pour les usagers et les caisses de l’Etat. Le ministre a révélé que le gouvernement est prêt à donner des chiffres détaillés sur ce coût. « Mais, cela ne veut pas dire et à aucun moment la remise en cause de ce droit constitutionnel» a-t-il précisé.
Et qu’en est-il de la loi organique relative à l'exercice du droit de grève, l’un des engagements phare du gouvernement Abbas El Fassi ? « S’il y a retard dans la promulgation de cette loi, il est dû au manque des conditions nécessaires du consensus sur cette question », a-t-il confié. Il a noté que ni la majorité ni l’opposition n’ont accordé à ce sujet l’intérêt qu’il faut pour accélérer le processus législatif menant vers la promulgation de cette loi.
En effet, la mouture finale du projet de loi organique réglementant la grève, sur laquelle se penche le ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle tarde à voir le jour. Ce texte est encore au stade de propositions et d’étude. Ceci d’autant plus que la tension persiste encore entre salariés et patronat depuis la mise en place du Code du travail mais la situation n’a pas l’air de s’arranger.
Ce projet de loi a pour objectif de réglementer le champ d'application de la grève, les parties habilitées à appeler à la grève, son délai, et les débrayages dans le secteur public, outre la définition des secteurs fondamentaux où l'exercice de ce droit est interdit, compte tenu de leur obligation d’assurer un minimum de services aux citoyens.