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Cette conférence qui sera organisée par l’Institut Mehdi Ben Barka, Mémoire vivante et Mémoire, vérité, justice sur les assassinats politiques se tiendra à la Mairie du 14ème arrondissement de Paris.
A l’entame des travaux, Patrick Baudouin, avocat et président d’honneur de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et Antoine Comte feront à partir de 14h30 et chacun à son tour, des interventions sur « La raison d’Etat dans les crimes politiques : état des lieux ».
A partir de 16h15, Maurice Buttin, l’avocat de la famille Ben Barka et Louis Joinet, Magistrat et président du Comité pour la Vérité dans l’enlèvement et la disparition du martyr donneront une conférence intitulée « L’affaire Ben Barka ».
Une affaire qui continue à tarauder notre mémoire collective et nos consciences et à nous interpeller avec d’autant plus de force que les questions essentielles qu’elle a soulevées demeurent encore sans réponse. Comment ce militant au long cours est-il mort ? Qui sont ses assassins ? Où a-t-il été enterré ? Toutes les responsabilités concernant son assassinat ont-elles été établies ?
Il est, en effet, indéniable que, même si des truands notoires ont pris part à l’enlèvement de Mehdi le 29 octobre 1965 devant la brasserie Lipp à Paris, des complicités au niveau des Etats concernés par sa disparition sont tellement patentes que 50 ans après cette forfaiture, l’obstacle principal à l’établissement de toute la lumière reste la raison d’Etat érigée en principe intangible face aux exigences de justice et de vérité sans lesquelles le deuil de Ben Barka ne pourrait être fait.
Les responsabilités politiques à l’origine de l’enlèvement sont patentes. L’enlèvement suivi de la disparition de Mehdi Ben Barka a, en effet, toutes les caractéristiques d’un crime abject.
Aussi bien du côté marocain que du côté français, des témoins en possession d’une part de vérité pourraient encore être en vie, des archives pouvant apporter des réponses pourraient encore exister. Mais, des autorités publiques françaises certainement haut placées refusent la levée du secret-défense sur la totalité des documents relatifs à l’affaire.
Cette situation de blocage est humainement insupportable et politiquement inacceptable. Personne ne devrait avoir le droit d’user d’inertie et de dérobades pour empêcher le déroulement normal de la justice. Tant la France que le Maroc se grandiraient en assumant pleinement leurs responsabilités pour que la vérité soit établie au grand jour et que justice soit faite. Fut-ce avec un demi-siècle de retard.