Simples rhumes ou contagions dangereuses, en passant par des cancers souvent mortels, scientifiques et médecins s'interrogent: l'espèce humaine est-elle plus ou moins malade qu'auparavant ? La réponse est ambivalente car nous vivons bien plus longtemps qu'autrefois, en côtoyant des maladies modernes préoccupantes.
Une croissance phénoménale de l'espérance de vie
Il faut d'abord faire remarquer que l'espérance de vie de notre espèce a subi une amélioration considérable en peu de temps, et en particulier durant le siècle dernier.
En 1900, l'espérance de vie sur la planète n'était que de 30 ans environ contre 67 de nos jours. Retenons que c'est tout particulièrement la réduction de la mortalité infantile qui a permis une telle progression grâce aux progrès réalisés dans les domaines de la nutrition, de l'hygiène et bien sûr de la médecine.
L'apparition de maladies modernes
Par le passé, les maladies infectieuses faisaient payer un lourd tribu à l'ensemble des pays du globe. Dans les années 50, un changement notable a été constaté, particulièrement dans les pays occidentaux. On a même donné un nom à cela : la transition épidémiologique.
Aujourd'hui, les principales causes de problèmes de santé débilitants ou mortels sont les maladies chroniques. L'ère moderne a en effet développé son lot de problèmes. Aux USA, le nombre d'enfants souffrant de maladies chroniques a quadruplé en 50 ans. On remarque aussi une progression alarmante de l'obésité infantile depuis une trentaine d'années. Le nombre d'enfants asthmatiques a pour sa part doublé depuis les années 80.
Environnement et style de vie
Tous ces problèmes seraient la conséquence à la fois de nos styles de vie et de notre environnement, défini comme de plus en plus toxique.
Dans les pays occidentaux toujours, la population devient de plus en plus sédentaire et moins active que par le passé. La nourriture industrielle et la junk food se sont également répandues. On a ainsi remarqué que les femmes enceintes vivant dans des endroits où les fast foods abondent prennent davantage (et trop) de poids durant leur grossesse.
Des vers s'il vous plaît
Il n'y a pas si longtemps que cela, pratiquement tous les adultes et enfants avaient des vers intestinaux.
Or, ces vers font partie intégrante de notre écosystème intestinal. Diverses recherches scientifiques ont montré que certains de ces parasites étaient notamment capables de contrôler les réactions immunitaires de l'organisme infecté, afin de pouvoir vivre en toute tranquillité dans leur hôte. Leur présence désagréable influerait donc positivement sur notre sensibilité aux maladies.
Une "super-hygiène" à reconsidérer ?
Les pays occidentaux auraient-ils développé, en un peu moins d'un siècle, un monde trop hygiénique ?
L'hygiène, si elle est capitale, peut aussi se retourner contre nous. Bactéries et virus commencent en effet à trouver des parades à nos pratiques d'hygiène, affaiblissant petit à petit notre système immunitaire. S'il ne faut pas revenir aux pratiques du passé, des études doivent être menées afin de redéfinir une hygiène aujourd'hui trop souvent poussée à l'extrême.
Et demain ?
Demain ? La question est posée et risque bien de le rester pour quelque temps encore, car l'Homme doit aujourd'hui faire face à des menaces impossibles à contrôler.
SOURCE : MAXISCIENCES