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La raison : le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire tarde à trancher sur les mutations des magistrats en exercice.
Cette situation a été fortement critiquée par le Club des magistrats du Maroc. Contacté par Libé, le président de celui-ci, Yassine Moukhli, nous a précisé que le «retard enregistré au niveau de l’attribution des postes des nouveaux juges et de la mutation des juges en exercice écorne le principe de la gouvernance judiciaire instauré par la nouvelle Constitution» et consacre «la logique qui avait cours avant son adoption».
Pour lui, cette situation donne des signaux négatifs sur la capacité du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire «de jeter les jalons de la bonne gouvernance».
Outre ce fait, ce retard dénote, selon notre interlocuteur, «l’absence d’une vision stratégique des différents volets qui forment le champ d’action dudit conseil».
Pour preuve, a-t-il poursuivi, «il était de notoriété publique que ces magistrats allaient achever leur formation le 26 janvier dernier».
Concernant les assertions imputant le retard en question à la mise en application de la réforme de la justice dès le mois prochain, le président de l’Association la plus représentative des magistrats du Maroc nous a expliqué qu’il s’agit de simples rumeurs alimentées tant par «l’absence de transparence au niveau du Conseil», que par «le manque de communication de la part de ce dernier». «Cette institution ne communique pas avec les juges, ce qui laisse la porte ouverte face à de telles «informations infondées», nous a-t-il précisé à ce propos. Ce qui n’est pas de nature à servir les intérêts de la justice et surtout des justiciables. Ceci d’autant plus que le Maroc, qui souffre d’un manque flagrant de magistrats en exercice dont le nombre ne dépasse pas les 3500, bat des records mondiaux en matière du nombre de dossiers traités par chaque magistrat.
La moyenne mondiale pour un juge de première instance est de 1200 dossiers par an. Chez nous, elle varie entre 5000 et 10.000 affaires. Pis à Casablanca, elle est de 300 par jour.
Quant aux actuels magistrats en attente d’affectation, ils devront s’armer de patience et ne vivre qu’avec les 4.100 DH qu’ils perçoivent mensuellement comme bourse d’études s’ils ne résident pas à la cité universitaire de l’Institut supérieur de la magistrature ou avec 2.600 DH dans le cas contraire, dans l’attente des 9000 DH mensuels qu’ils ne toucheront qu’après régularisation de leur situation.