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Les membres de cette cellule qui a des liens avec des éléments extrémistes résidant dans des pays européens, sont encadrés par un citoyen marocain se trouvant dans les camps d'Al Qaïda dans le Nord du Mali. Ils projetaient de perpétrer des actes terroristes à l'aide de ceintures explosives et de voitures piégées visant en particulier les services de sécurité, et de braquer des agences bancaires pour disposer des fonds nécessaires au financement de leurs projets terroristes.
D’après la même source, les investigations ont permis la découverte d'un arsenal d'armes cachées dans trois sites près d'Amgala et composé de 30 mitrailleuses de type Kalachnikov, 3 pistolets mitrailleurs, 1 lance-fusil de calibre 82 mm, 2 lance-roquettes de type RPJ 7, de plusieurs munitions d'armes réelles, 66 coffres-forts pour armes et d'autres munitions».
Ces investigations ont également permis la saisie de cartes topographiques de la frontière maroco-algérienne.
Selon plusieurs sources concordantes, le démantèlement de cette cellule confirme les thèses avancées ces derniers mois par les experts en anti-terrorisme, à savoir qu’AQMI qui est en train de reconfigurer son action, envisage d’ouvrir de nouveaux fronts au Nord-Ouest. Selon certaines sources indépendantes, les violents affrontements qu’elle a eus il y a près de trois mois, avec les forces de sécurité mauritaniennes ainsi qu’avec l’armée malienne, préfiguraient l’ouverture de ce nouvel axe à la lisière de nos provinces sahariennes.
Al-Qaïda convoite par ce biais l’ouverture d’un débouché sur l’Atlantique en infiltrant et en offrant ses services au Polisario. Ce que confirme le fait que pas moins de «cinquante-neuf dirigeants et membres de ce mouvement séparatiste à la solde de l’Algérie ont été récemment impliqués dans des activités d’Al-Qaïda dans le Maghreb islamique».
Autre preuve de cette accointance, la volonté, maintes fois réitérée par AQMI de créer, grâce à ce nouveau front, une zone où elle pourrait agir comme elle le fait en Somalie ou au Yémen.
Les arrestations opérées par les forces de sécurité marocaines n’étonnent donc pas dans les circonstances actuelles. Elles témoignent néanmoins des capacités renouvelées d’Al Qaïda ainsi que de la volonté de sa franchise maghrébine de déstabiliser cette vaste région sahélo-saharienne où sévissent plusieurs groupuscules armés dont l’un des plus dangereux pour les actuels équilibres géostratégiques régionaux n’est autre que le Polisario.
Le fait que les personnes arrêtées lors de l’opération d’Amgala aient projeté de commettre des attentats terroristes au moyen de Kamikazes renseigne sur un probable glissement tactique d’AQMI et éclaire, sous un jour nouveau les opérations de guérilla urbaine testées par les activistes du Polisario infiltrés au sein du campement de Gdim Izik près de Laâyoune.
Au regard de son caractère symbolique, le choix même d’Amgala par AQMI ne peut, en outre, avoir été fait sans l’accord ou du moins l’assentiment du Polisario et de certains de ses commanditaires. En effet, cette localité, située non loin de la frontière mauritanienne, a été le théâtre de plusieurs affrontements armés survenus entre 1976 et 1991, y compris les seules confrontations directes entre les FAR et l’armée algérienne depuis la Guerre des sables en 1963.