-
81ème anniversaire de la présentation du Manifeste de l'Indépendance : Une étape lumineuse dans la lutte nationale pour l'indépendance
-
Abderrahim Chahid : Les propositions soulevées lors de cette rencontre, nous les porterons devant le gouvernement à travers des initiatives législatives
-
Réunions des commissions administratives chargées de la révision des listes électorales générales et des listes électorales relatives aux Chambres professionnelles au titre de 2025
-
La FDT salue l’ouverture du gouvernement sur ses propositions de révisions du projet de loi relatif au droit de grève
-
Des sénateurs français "impressionnés" par le développement des provinces du Sud du Royaume
Dans la lettre de démission collective adressée au Secrétaire général du Mouvement populaire, Mohand Laenser, et dont « Libération » a obtenu copie, les 25 démissionnaires font clairement allusion à ces « têtes de listes désignées avant l’heure à Rabat pour les prochaines législatives et dans le non-respect des procédures de désignation des candidatures ». Les ex-édiles harakis n’y vont pas par quatre chemins et affirment dans leur missive que les deux députés sortants, choisis par la direction pour représenter le parti au scrutin du 25 novembre, n’ont aucun bilan ni législatif ni de contrôle au niveau de Rabat. « Ils n’ont rien fait pour les habitants de Rabat, et l’un d’entre eux vivait en dehors du Maroc lors de la législature 2007-2011 alors que le second ne peut se valoir d’aucun bilan », écrivent-ils en toutes lettres. « C’est Omar Bahraoui, l’ancien maire de Rabat et actuel député de la capitale qui est visé. Depuis son échec à l’élection au poste de maire, il vit au Canada, ne rentrant au Maroc qu’occasionnellement. Avec l’annonce des législatives, il veut signer son retour à la vie politique alors que tous croyaient qu’il l’avait quittée », explique un ancien haraki.
Allégeances personnelles et autre système de clientélisme
Après avoir fait de Rabat l’un de ses fiefs, le Mouvement populaire y semble en perte de vitesse. C’est en tout cas ce que soutiennent les 25 élus MP de Rabat dont plusieurs ont rejoint le RNI. La gestion du coordinateur MP de la capitale, Abdelkader Tatou est dénoncée. « C’est une gestion individuelle, au gré des humeurs. Il n’y a aucun canal de communication ni de dialogue avec M. Tatou. La prise de décision s’effectue de manière précipitée et sur la base de la sauvegarde d’intérêts personnels », signale la lettre de démission collective.
En interne, la situation du Mouvement populaire n’est guère meilleure, assurent les démissionnaires qui n’en finissent pas de livrer par le menu détail la chronique des Harakis à Rabat. « Aucune structure régionale et encore moins de bureaux locaux du MP dans la capitale, pas de vision partisane claire au service des habitants de la ville, débâcle dans la gestion des affaires parlementaires et locales », se plaignent ceux qui viennent de claquer la porte. « Et ils ont raison. Le MP a été dans l’incapacité de s’implanter formellement à Rabat en dépit du fait qu’il compte deux députés et 25 élus à la mairie. Ce qui est bien significatif d’un profond malaise », analyse un autre déçu de la Haraka.
Plus qu’ailleurs peut-être, l’épineuse question de la démocratie interne est intensément vécue par ces militants harakis qui siégeaient au Conseil de la ville. Clientélisme et allégeances personnelles sont à leurs yeux les signes extérieurs de l’absence de démocratie interne au sein de celle qui a été jusqu’à dernièrement leur famille politique.
Un nouveau coup dur pour le Mouvement populaire qui fait déjà face à une double rébellion menée par deux anciens ministres, Mourabit et Maouni. La bataille des têtes de listes risque bien de phagocyter celle essentielle, la bataille électorale fondée sur les programmes, les idées et le projet de société…