25.857 personnes poursuivies en justice pour violation de l’état d’urgence sanitaire


Libé
Dimanche 19 Avril 2020

25.857 personnes poursuivies en justice pour violation de l’état d’urgence sanitaire
25.857 personnes ont été poursuivies par les parquets auprès des tribunaux du Royaume pour violation de l’état d’urgence sanitaire, dont 1.566 ont été déférées devant les tribunaux en état de détention, et ce depuis l’entrée en vigueur le 24 mars dernier du décret-loi n° 2.20.292 et jusqu’à vendredi 17 avril à 16h, a indiqué la présidence du ministère public dans un communiqué.
Sur l'ensemble de ces personnes, 2.593 sont poursuivies pour non port du masque de protection, indique-t-on de même source, précisant que ces poursuites concernent 25.203 personnes majeures et 654 mineurs, dont 25.068 hommes et 789 femmes.
Par ailleurs, et dans le cadre de la lutte contre les fausses informations, les parquets ont ouvert 93 enquêtes judiciaires ayant abouti à la poursuite judiciaire de 70 personnes, dont 19 en état d'arrestation, alors que d'autres enquêtes sont en cours, poursuit la présidence du ministère public. 
Les tribunaux du Royaume, ajoute le communiqué, ont condamné certains individus poursuivis pour violation de l'état d'urgence sanitaire à des peines privatives de liberté et à des amendes.
Partant de son rôle dans la préservation de l'ordre public et de la sécurité des citoyens, le ministère public assure qu’il n’hésitera pas à appliquer la loi avec la fermeté requise à l’encontre de tous les contrevenants qui exposent au danger la sécurité sanitaire des citoyens et prennent à la légère la vie des citoyens et leur sécurité, conclut le communiqué.
A signaler également que les opérations sécuritaires menées pour imposer l'état d'urgence sanitaire ont permis l'interpellation, jeudi et vendredi derniers, de 2.773 personnes, dont 1.584 ont été placées en garde à vue à la disposition des enquêtes préliminaires ordonnées par les parquets compétents, alors que les autres ont été soumises aux procédures d'investigation, de pointage et de vérification d'identité, indique vendredi la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
Dans un communiqué, la DGSN précise que depuis la déclaration de l'état d'urgence sanitaire par les pouvoirs publics, il a été procédé à l'interpellation de 41.536 personnes au niveau de l'ensemble des villes du Royaume, dont 22.430 ont été déférées devant les parquets compétents après la procédure de la garde à vue.
Ces interpellations se répartissent selon les préfectures de police et la sûreté régionale et provinciale comme suit: préfecture de police de Casablanca (5.884), préfecture de police de Rabat (5.488), préfecture de police de Kénitra (4.600), préfecture de police d'Oujda (3.880), préfecture de police de Marrakech (3.727), préfecture de police d'Agadir (3.119), sûreté provinciale de Salé (2.732), préfecture de police de Meknès (1.946), préfecture de police de Beni Mellal (1.586), préfecture de police de Fès (1.341), préfecture de police de Tétouan (1.137), sûreté provinciale d’El Jadida (1.061), préfecture de police de Tanger (1.021), préfecture de police de Settat (973), sûreté provinciale d’Ouarzazate (844), préfecture de police de Laâyoune (661), sûreté provinciale d’Errachidia (587), sûreté provinciale de Safi (406), sûreté régionale de Taza (378) et sûreté régionale d’Al Hoceima (165).
La DGSN assure, dans ce cadre, que ses services continueront d'intensifier les opérations de contrôle au niveau de toutes les villes et de coordonner leurs interventions avec les différentes autorités publiques en vue d'imposer l'application stricte et ferme de l'état d'urgence, à même de garantir la sécurité sanitaire de l'ensemble des citoyens.

​Interpellation de faussaires de masques et de désinfectants

Les éléments de la brigade de la police judiciaire relevant de la sûreté régionale de Taza ont interpellé, vendredi, le gérant d'une société pour son implication présumée dans une affaire de confection et commercialisation de masques de protection ne répondant pas aux normes de qualité requises dans le domaine médical.
Le mis en cause, âgé de 50 ans, a changé l'activité de l'entreprise qu'il gère, du textile à la fabrication de masques de protection ne répondant pas aux normes de qualité en vigueur dans le domaine médical et paramédical, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), faisant savoir que les enquêtes et investigations menées dans le cadre de cette affaire ont permis l'interpellation du prévenu et la saisie de 3.000 faux masques.
Le suspect a été placé en garde à vue à la disposition de l'enquête menée sous la supervision du parquet compétent en vue d'élucider les tenants et aboutissant de cette affaire et déterminer l'ensemble des actes criminels qui lui sont reprochés, selon la même source.
Les éléments de la brigade de la police judiciaire du district de police de Sidi Bernoussi à Casablanca ont, pour leur part, interpellé, vendredi soir, cinq individus soupçonnés d'avoir mis en place un atelier clandestin de fabrication de faux produits désinfectants et leur commercialisation d'une manière qui nuit à la santé publique.
Les services de sûreté avaient découvert des produits de désinfection et de stérilisation, avec des marques commerciales falsifiées, mis en vente sur les réseaux sociaux, ce qui a nécessité l’ouverture d’une enquête ayant permis l’interpellation d’un conducteur de véhicule chargé de livrer ces produits à plusieurs points de vente à Casablanca, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), faisant état de la découverte, par la suite, d’un atelier clandestin de fabrication de ces produits à partir de substances chimiques dont les expertises scientifiques en cours permettront d’identifier leur nature et le degré de danger qu’elles représentent.
Les perquisitions effectuées dans cet atelier ont permis la saisie de 5.010 flacons de solutions de stérilisation falsifiées, 355 litres d’alcool, un baril contenant 60 litres du mélange chimique utilisé dans cet acte criminel, ainsi que d’autres produits chimiques, 2.030 bouteilles vides et une quantité d’autocollants utilisés dans la préparation de ces solutions destinées à la vente au public en tant que produits médicaux et paramédicaux certifiés, ajoute la même source.
Les mis en cause ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent pour identifier d'éventuels complices dans cet acte criminel qui constitue une atteinte directe à la sécurité des consommateurs, au vu de l’état d’urgence sanitaire en vigueur au Maroc, conclut le communiqué. 


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