Ainsi donc, un groupe de personnes adultes, majeures et ... vaccinées, se sont retrouvées dans un café pour manger un morceau et boire un café ou un thé. Quoi de plus normal? C’est ce que les humains font tous les jours que le bon Dieu fait et à longueur d’année.
Sauf que là, c’est le ramadan, un mois forcément pas comme les autres, diraient les uns. Et alors ? rétorqueraient les autres.
Ce qui a tout simplement conduit à ce supposé débat, c’est la suite réservée à cet acte somme toute banal ou …. carrément sacrilège. C’est selon.
Les forces de l’ordre ont débarqué pour embarquer « les impénitents », « les impies ? » qui seront par la suite relaxés. Fort heureusement, s’entendrait-on dire. Surtout que le Maroc ne vit pas dans une bulle et que les regards de par le monde sont braqués à juste titre sur lui, et que pour rappel, il y a toute cette ribambelle de conventions internationales auxquelles il adhère.
Derrière l’action de la police, y aurait-il eu quelque excès de zèle de la part de quelque responsable qui, en fait, n’aurait fait qu’appliquer la loi via ce fameux article 222 du Code pénal qui gratifie toute personne « connue pour son appartenance à la religion musulmane (et qui) rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps du ramadan, sans motif admis par cette religion » d’un à six mois de prison et d’une amende de 200 à 500 dirhams.
Ils’en trouve aujourd’hui qui soutiennent que ce texte liberticide à l’instar de tant d’autres, n’est que le prolongement de ceux concoctés durant le protectorat par un certain Maréchal Lyautey. D’autres s’occupent plutôt à faire dans une « analyse » du texte relevant notamment que dans le cas en espèce il n’y a pas d’ostentation, et que le lieu en question (bien que public) est fermé…
Faudrait-il peut-être rappeler qu’aucun texte religieux n’a prévu de peine d’emprisonnement ou d’amende à l’encontre des non-jeûneurs ? Il est plutôt question d’EXPIATION (alkaffara). Ramadan passé, tout cela sera bientôt de l’histoire ancienne en attendant le prochain ramadan. Et …. Bis repetita !
C’est pour quand la réforme promise ? Quand passera-t-on à l’acte ? Et il y a bien d’autres articles que ce sacro-saint 222.
Par Mohamed Benarbia