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Intervenant lors d’une conférence de presse, organisée le 21 février à Casablanca, Lahcen Haddad, ministre du Tourisme, a tenu à préciser que le tourisme national n’est pas en crise. Il traverse une période difficile accentuée par une conjoncture économique morose qui ne semble pas arranger les choses.
Pour lui, ces indicateurs sont satisfaisants par rapport aux destinations concurrentes. Ils démontrent la capacité de résistance du secteur malgré une conjoncture difficile, fortement impactée par le Printemps arabe, l’attentat contre le café Argana de Marrakech et la crise économique et financière en Europe.
Pourtant, les professionnels marocains du secteur ne sont pas tout à fait optimistes. L’année 2011 a enregistré également une baisse de 6% des nuitées dans les établissements hôteliers touristiques classés (EHTC), de 40% du taux d’occupation, de 12% des prix moyens et de 20% des chiffres d’affaires. Le grand cru du tourisme des années précédent reste loin…
Pour Kamel Bensouda, de l’Observatoire du tourisme (OT), la hausse de 1% du nombre des touristes démontre la stagnation du nombre des arrivées dont 64% des arrivées perdues sont dues à la baisse des marchés français, espagnol et italien.
Concernant le nombre des nuitées évalué à 16,9 millions, il a précisé que 51% des nuitées perdues sont dues au marché français, 14% au marché espagnol, 11% aux marchés allemand et scandinave ; et que les 63% des nuitées addionnelles sont générées par les résidents.
L’évolution des nuitées dans les EHTC pour janvier-décembre 2011/2011 illustre que la ville de Fès a enregistré une baisse de 22% du nombre des nuitées suivie par Meknès de 15% et Marrakech de 9%. Sachant que la ville ocre représente à elle seule la moitié de la baisse de tout le Maroc, soit 42%.
Pour M. Bensouda, cette situation est due également au fait que le secteur informel a pris une part importante du marché.
Et qu’en est-il des perspectives ? Les professionnels sont unanimes : 2012 s’annonce morose vu la persistance d’un contexte économique mondial difficile.
Selon l’Observatoire du tourisme, cet environnement va certainement impacter le secteur du loisir et du voyage. Un de ses premiers signes, les profondes mutations dans les systèmes de distribution. M. Bensouda a précisé, à ce propos, que les grands tour-opérateurs (TO) européens ont connu une saison dramatique avec un recul du chiffre d’affaires sur le Maroc de 28%, sur la Tunisie de 40% et 42% sur l’Egypte.
Pour ces TO, les réservoirs de croissance se trouvent dans des destinations telles que l’Espagne (+30%), la Turquie (+ 22%), USA et Canada (+7%) et la République dominicaine (+15%).
Cette situation sera aggravée par la baisse du trafic aérien. Ainsi, l’évolution des dessertes origines/destinations prévoit qu’il y aura moins de départs vers le Maroc. Cette réduction de la capacité aérienne sur plusieurs marchés émetteurs entraînera, selon l’Observatoire du tourisme, des baisses significatives en termes d’arrivées et de nuitées.