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Pourtant, et tout en saluant les intentions de bonne volonté du nouvel homme fort de la Tunisie, il est fort à craindre que le Maroc qui est à l'origine de la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) sans renier son africanité ne soit pas près d'y retourner sans que l'Histoire n'en soit rectifiée. En effet, le retrait du Maroc en 1984 de l'OUA avait fait suite à la forfaiture commise par Edem Kodjo, ex-secrétaire général de l'organisation panafricaine qui a permis à une entité fantoche d'intégrer l'OUA sans disposer des attributs constitutifs d'une souveraineté. L'ex-gouverneur du Fonds monétaire international (FMI) de 1967 à 1973 et secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine de 1978 à 1983 avait du temps où il était à sa tête, exploité la cause du Sahara marocain en faveur de la position de l'Algérie, en étant à l'origine du Plan de Lagos.
En dépit de cette bourde de l'Histoire, le Maroc, lié par des liens indéfectibles que l'histoire et la géographie ont tressés avec le continent, a, de sa main tendue, initié à l'endroit de l'Afrique une politique de coopération Sud-Sud qui n'aurait pu donner de résultats que dans un cadre bilatéral acceptable, dynamique et mutuellement avantageux. Là où les ennemis de son intégrité territoriale déversaient leurs prébendes en pétrodollars, il apportait aide et assistance via un transfert désintéressé de formation, de savoir-faire et d'aide au développement. Il soutenait, aidait, commerçait avec le reste de l'Afrique sans autre objectif que de s'entraider, échanger et créer des zones de développement mutuellement avantageux. En fait, il coopérait sans autre arrière-pensée que celle de permettre à l'Afrique de réaliser l'une des ambitions premières des pères fondateurs de l'organisation panafricaine dont S.M Mohammed V, Haïlé Selassié d'Ethiopie, , Kwame Nkrumah du Ghana, Jomo Kenyata du Kenya, Léopold Sédar Sengor du Sénégal, Mokhtar Ould Dada de Mauritanie, Modibo Keita du Mali, Idriss Senoussi de Libye, Ahmed Sekou Touré de Guinée-Conakry, Félix Houphouët-Boigny de Côte d'Ivoire, Abbé Filbert Youlou du Congo-Brazzaville, Joseph Kasa-Vubu du Congo, Julius Nyerere de Tanzanie. Gamal Abdel Nasser d'Egypte, Habib Bourguiba de Tunisie, Sylvanus Olimpio du Togo et Houari Boumediène d'Algérie.
C'est d’ailleurs ce dernier qui, dans son projet fou d'imposer son leadership sur l'ensemble des pays maghrébins tout en ayant un accès vers l'Atlantique via un Etat-croupion, fera détourner l'OUA des objectifs que tous ses pairs africains s'étaient fixés dans la perspective de relever les immenses défis qui s'imposaient à eux pour sortir du sous-développement.
Comme pour ne pas déroger à cette règle, et lors de ce Sommet d'Addis-Abeba, les dirigeants africains réunis en la circonstance ont échoué lundi, une fois de plus serait-on tenté de dire, à se mettre d'accord. En effet, ils n'ont pas réussi à élire un nouveau président pour la Commission de l'Union africaine (UA), son organe clé, en ne départageant pas les deux candidats en lice pour la présidence : le Gabonais Jean Ping, président sortant, et la Sud-Africaine Nkosazana Clarice Dlamini-Zuma, reportant ainsi à juin l'issue d'un autre verdict. En attendant, c'est Erastus J.O. Mwencha Kin, de nationalité kenyane, qui assumera cette fonction à titre d'intérimaire.
Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad-Eddine El Otmani, qui se trouve dans la capitale éthiopienne en visite de travail, avait été reçu par les présidents du Bénin, Yayi Boni, de la Guinée Equatoriale, Obiang Nguema Mbasogo, du Gabon, Ali Bongo et du président de la Côte d'Ivoire Al Hassane Ouattara.