Un premier bilan donné par le gouverneur de la province faisait état de cinq morts et 17 blessés, dans l'explosion d'une voiture piégée suivie par un attentat suicide dans le quartier de Zahra, où vivent des alaouites, la communauté du président syrien Bachar al-Assad.
La télévision officielle syrienne évoque de son côté deux attentats à la voiture piégée et une attaque kamikaze.
La communauté alaouite représentait un quart de la population de la troisième ville de Syrie avant le début de la guerre en 2011.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme, une ONG qui dispose d'un vaste réseau de sources sur le terrain, a confirmé les attentats, estimant que le bilan pourrait grimper à 32 morts.
Le quartier de Zahra avait déjà connu le 12 décembre un attentat à la voiture piégée revendiqué par le groupe jihadiste sunnite Etat islamique (EI) et qui avait fait 16 morts.
Début décembre, des centaines de rebelles avaient quitté Waer, dernier quartier qu'ils contrôlaient à Homs, en vertu d'un rare accord de cessez-le-feu supervisé par l'ONU, ouvrant ainsi la voie à une reprise totale de cette grande ville par le régime de Bachar al-Assad.
Une grande partie de la province de Homs reste toujours sous le contrôle des insurgés, notamment ceux du Front Al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda) dans le nord et du groupe Etat islamique (EI) dans l'est, dont la célèbre ville antique de Palmyre. Depuis 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 250.000 morts et poussé à l'exode des millions de personnes.
Par ailleurs, plus de 450 combattants et civils, dont des blessés, ont commencé à être évacués lundi de trois localités syriennes, en vertu d'un rare accord passé entre le régime de Damas et la rébellion sous l'égide de l'ONU, a annoncé une ONG.
En septembre, un accord avait été conclu pour une trêve de six mois à Zabadani, dernier bastion rebelle sur la frontière syro-libanaise, et dans deux localités chiites du nord-ouest du pays, Foua et Kafraya, seuls villages chiites de la province d'Idleb (nord-ouest) encore sous contrôle de l'armée.
Négocié par les Nations unies, la première phase de l'accord concernait la mise en place d'un cessez-le-feu, devant être suivi par une livraison d'aide humanitaire et enfin, des évacuations de civils et de combattants blessés. "Plus de 120 combattants et blessés ont commencé à quitter Zabadani" pour se rendre, via le Liban puis la Turquie, dans d'autres zones contrôlées par la rébellion en Syrie a annoncé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH.
En parallèle, "335 personnes, dont des civils" ont commencé à quitter les localités de Foua et Kafraya pour rejoindre Damas, également en traversant les deux pays voisins, selon la même source.
Les évacués de Foua et Kafraya se rendront en Turquie par le poste-frontière de Bab al-Hawa, avant de gagner en avion l'aéroport de Beyrouth, puis revenir par voie terrestre à Damas, selon M. Abdel Rahmane.
Ceux de Zabadani se rendront au Liban via la frontière terrestre pour rejoindre l'aéroport de Beyrouth, avant de gagner la Turquie, puis des zones rebelles en Syrie, d'après la même source.
Un accord inédit qui prévoyait le départ samedi de trois quartiers sud de Damas de quelque 4.000 civils et jihadistes appartenant notamment au groupe Etat islamique et au Front al-Nosra, a été suspendu, un jour après la mort du puissant chef rebelle Zahrane Allouche, à la tête de la milice islamiste Jaich al-Islam.
Jusqu'à présent, le régime de Bachar al-Assad a conclu plusieurs trêves ponctuelles avec des groupes rebelles.
Ces accords de "réconciliation locale", prévoient généralement l'abandon par les rebelles de leurs armes, en contrepartie d'aides aux habitants bloqués à l'intérieur et vivant dans des conditions précaires.
Depuis le début du conflit en Syrie, plus de 250.000 personnes ont péri et plusieurs millions ont fui leur foyer.