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Au Maroc, l’abeille, la mouche à miel, ces insectes d’or, comme les appelait Paul Claudel, bénéficie d’une place particulière dans l’imaginaire du peuple marocain. Le miel est cité dans le Coran, ce qui le relève au rang du sacré. Il est utilisé dans la médecine traditionnelle, dans la gastronomie au point que les gâteaux à miel marocains ont une renommée internationale, et il est très prisé durant le mois de ramadan, mois de piété et de recueillement, la table du « ftour » ne peut se passer de cette denrée indispensable.
Et pourtant, malgré tout le respect qu’on doit à cet insecte social et à ses produits, la production du miel reste à un niveau élémentaire : quelque 3000 tonnes par année comme production nationale. A titre de comparaison, en Asie et en Amérique latine, la production peut atteindre jusqu’à 70 kg/an et par ruche, contre 4 kg/an par ruche dans notre pays.
Le miel chinois ou latino américain arrive à Casablanca à moins de 10 DH le kg, alors que le prix de revient au Maroc varie entre 35 et 40 DH le kg. La différence est énorme.
Pour pallier à ce déficit, l’Etat marocain et dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV), a décidé de remédier à ce retard et a mobilisé pas moins de 13,64 millions de dirhams, rien que pour la région Doukkala.
L’objectif principal de ces actions est d’améliorer le revenu des agriculteurs, d’organiser le secteur apicole à travers la création de coopératives et d’associations.
Pour passer à l’action, la Direction provinciale du ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime d’El Jadida nous a fourni la première liste du matériel et ruches peuplées destinés aux coopératives. Une liste de matériaux desquels il y a lieu de citer 1120 unités (u) de ruches peuplées, 6 défiger 210 mm apimiel, 3 couteaux à désoperculer en inox 24 cm, 6 extracteurs manuels en inox à 4 cadres avec tamis et maturateur de 100 kg, 6 bac à désoperculer en inox 100*48*42, 9 maturateurs en inox 120 kg avec tamis superposé de même diamètre, 10 lèves cadre en inox et une machine à gaufrier la cire manuelle.
Les services publics qui dirigent ce programme pilote nous ont affirmé que tout ce matériel est disponible, et prêt à être livré aux coopératives concernées à tout moment. Le problème est que les responsables de ces coopératives n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le procédé de distribution du matériel en question.
Le projet ambitieux lancé par La Direction provinciale du ministère en question s’étend sur trois années, et vise à distribuer aux apiculteurs 8200 ruches pleines, la construction et l’équipement de cinq unités d’extraction et de conditionnement du miel, ainsi que l’organisation de sessions de formation technique.
Ces projets pilotes visent aussi à créer de la valeur ajoutée, des emplois, à favoriser une meilleure répartition des bénéfices au profit des jeunes et des femmes.
Tous ces projets menés à bien, un bel avenir attendra certainement l’apiculture dans la région des Doukkala.