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Alors que la population active âgée de 15 ans et plus s’est accrue de 2,1% au deuxième trimestre de l’année 2013 par rapport au même trimestre de 2012, pour s’élever à 11.900.000 personnes, l’économie nationale n’a créé, durant ce même laps de temps, que 144.000 postes de travail dont 63.000 en milieu urbain et 81.000 en milieu rural. Certains secteurs jadis gros pourvoyeurs d’offres d’emplois, tels le BTP et les services sont même à la bourre.
Le premier s’est délesté de 38.000 de ses travailleurs et le second n’a créé que 5.000 postes alors qu’il en créait 85.000 en moyenne annuelle au cours des cinq dernières années. La raison en est la baisse de l’emploi dans certaines branches notamment le «transport entrepôts et communication» et les «banques, assurances et activités immobilières». Ces branches ont ainsi perdu respectivement 20.000 et 18.000 postes.
Au total, le nombre de chômeurs a ainsi augmenté de 100.000 personnes et le taux de chômage s’est établi à 8,8%, au niveau national contre 8,1% une année auparavant.
Pis, les hausses les plus importantes du chômage ont affecté les jeunes âgés de 15 à 24 ans avec un taux passant de 17,1% à 18,4% et les personnes sans diplôme avec un taux de 4,3% contre 3,5% auparavant.
L’analyse des principales caractéristiques de la population active en chômage révèle ainsi que quatre chômeurs sur cinq (83,2%) sont des citadins, deux sur trois (67,9%) des jeunes âgés de 15 à 29 ans, un sur quatre est diplômé de niveau supérieur (24,6%), un sur deux (51,3%) est primo-demandeur d’emploi et près de deux sur trois (66,2%) chôment depuis plus d’une année. Ce qui n’est pas de bon augure.
La crise ayant pris ses quartiers pour une période qui semble longue, de plus en plus de jeunes et de citadins n’auront plus le choix qu’entre l’informel et les métiers de la précarité qui ont élu domicile dans le secteur des services ou le chômage. Ce qui ne peut les prédisposer à prendre leurs responsabilités dans l’édification de ce Maroc que leurs parents ont espéré voir moderne et développé. A moins qu’ils ne prennent leur mal en patience, ces futurs chômeurs risquent donc de réclamer leur droit constitutionnel au travail de manière sinon imprévisible du moins aussi visible que le font actuellement les diplômés chômeurs en éternelle quête d’un travail décent que le gouvernement Benkirane leur refuse, quitte à avoir écorné l’un des principes fondateurs des Etats, à savoir la continuité des services publics.