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C'est à ça, aussi, qu'on voit les grands joueurs: quand Willian a fait sa percée axiale et décalé Neymar côté gauche, celui-ci, bien que très excentré, a décoché le geste juste, une frappe aussi lourde qu'imparable sous la barre (57e).
Après l'égalisation d'Oscar (40e), le but du N.10 a permis à son équipe de mener 2-1, score qu'allait amplifier Luiz Gustavo sur corner, et sur une nouvelle passe décisive de Willian (69e).
Le but de Neymar a également permis de libérer les Brésiliens, jusqu'alors timides et seulement portés par la verve de leur capitaine, auteur de son 8e but lors des sept matches de l'ère Dunga, depuis le fiasco de la Coupe du monde où il avait été l'un des rares à sortir grandi.
Le Barcelonais a marqué son 43e but pour sa 61e sélection, à 23 ans seulement. Une telle statistique, vertigineuse, frise l'insolence, de lèse-majesté, quand on en parle à Pelé, détenteur du record national de buts (77 en 92 sélections).
Contrôles orientés
"Je crois qu'être le nouveau roi, le nouveau Pelé, c'est impossible, a dit le triple champion du monde jeudi en Australie. Parce que ma mère et mon père ont fermé l'usine. Je crois que c'est un excellent joueur, encore jeune, et qu'il va être une grande star, sans aucun doute", rapporte l’AFP.
Il l'est déjà !
Il n'y avait qu'à écouter le Stade de France lui réserver une ovation à l'annonce de son nom. Et voir sa production sur le terrain, même si elle n'a pas été sa meilleure.
Question occasions, "Ney" ne s'en est pas procuré beaucoup. Devant Varane, il ajustait un plat du pied bien repoussé par Mandanda (20e), puis dévissait une frappe à l'issue d'une percée dans l'axe (78e).
Mais par ses prises de balle dynamiques, ses contrôles orientés toujours dans le sens de l'offensive, il a offert une résurgence du foot-samba estampillé Brésil, et était un poison permanent pour des Bleus, qui avaient déjà subi sa loi lors de la dernière confrontation (un 3-0 pour le Brésil en juin 2013 à Porto Alegre).
Dans le 4-4-2 monté par Dunga, Neymar était censément positionné en attaque. En fait, il était totalement libre de ses mouvements, à gauche, son penchant naturel, et dans l'axe.
Il revenait aussi très bas pour chercher des ballons, et de là accélérer balle au pied ou orienter le jeu, tâche dans laquelle s'avéraient défaillants Oscar, habituel meneur cantonné à gauche et assez transparent hormis son but, et les deux milieux axiaux Luiz Gustavo et Elias, focalisés sur la récupération.
Un peu seul, Neymar? "Aujourd'hui, personne ne sort du lot, mis à part Neymar. Ça dérange de voir que le foot brésilien en est arrivé là", avait regretté Dunga, qui en a fait son capitaine.
"Il aime les défis. Plus il aura de responsabilités, plus il évoluera, avait-il souligné. Il est en train de marquer l'histoire du football européen".
N.10 dans le dos, Neymar est le Brésilien N.1, et à ce titre il attirait tous les ballons dans les mouvements offensifs. Mais sa relation avec Firmino, qui fêtait sa première titularisation, demeurait au point mort.
Le Barcelonais était souvent aux prises avec Sagna et Sissoko, pour un duel physique. Sissoko a d'ailleurs donné le ton d'un petit coup passé inaperçu par l'arbitre (3e). Et il a parfois manqué de promptitude et perdu la balle devant Schneiderlin (24e, 39e).
Mais décisif et influent, "Ney" a rempli son contrat. Le Brésil n'est pas séduisant. Mais il a Neymar.