​Les télécoms gardent la tête de file

Le secteur des télécoms continue de poursuivre son trend haussier. En effet, après avoir atteint des chiffres record concernant les « mobile et fixe » avec 47 millions d’abonnés, c’est au tour de ceux de la Toile de dépasser à fin mars 2015, la barre des 10 millions. C’est ce que vient d’annoncer l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) qui a précisé, dans la foulée, que le nombre d'abonnés Internet s'est établi à 10,32 millions affichant ainsi un taux de croissance annuelle de 61,4%.
De ce fait, le taux de pénétration a atteint 30,5%, affirme la même source expliquant que le parc 3G qui compte 9,29 millions d’abonnés, marque une progression annuelle de 68,8%, tandis que le parc ADSL enregistre également une croissance annuelle de près de 16%. Et de souligner également que le parc fixe s’établit, de son côté, à 2,39 millions d’abonnés dont 686.028 en mobilité restreinte, ce qui représente une baisse annuelle de 15,3%.
Et ce n’est pas tout. L'ANRT a aussi annoncé une bonne nouvelle dans sa publication des chiffres sur l'évolution du marché des télécommunications au titre du premier trimestre 2015. Il s’agit en l’occurrence de baisses enregistrées et dans les prix des communications mobiles et de la facture mensuelle de l’Internet. Ainsi, la même source relève qu'en termes de revenu moyen par minute (ARPM), les prix des communications mobiles ont enregistré une baisse annuelle de 9% et qu'à fin mars 2015, l'ARPM mobile a atteint 0,31 DHHT/min, contre 0,34 DHHT/min à fin mars 2014. Aussi, la facture moyenne par client Internet, précise-t-on, a baissé de 31%, s’établissant à 22DHHT/mois au 31 mars 2015 contre 32 DHHT à la même période de 2014. La facture mensuelle de l'Internet 3G n’était pas en reste  enregistrant ainsi une baisse de 32% et s'établissant à 15 DHHT/client à fin mars 2015. En revanche, pour ce qui de l'ADSL, sa facture a connu une hausse de 
3 % en s’élevant à 93 DHHT/ client à la même période, ajoute-t-on. La hausse a également touché le segment fixe. L’on indique ainsi que l’ARPM affiche une augmentation de 11%, passant de 0,75 DHHT/min au 31 mars 2014, à 0,83 DHHT un an plus tard.
Quant aux usages, la même source fait ressortir que l’usage moyen sortant mensuel par abonné mobile continue à croître. 
Ce faisant, le nombre de minutes mobiles consommées par client par mois a atteint 91 minutes en moyenne par client et par mois à fin mars 2015, soit une hausse de 3% en un an. Cette croissance, est-il ajouté, s’accompagne d’une évolution annuelle du trafic sortant mobile qui augmente de 4,2%, atteignant 11,86 milliards de minutes au cours du 1er trimestre 2015. S’agissant du nombre de SMS échangés durant les trois premiers mois de 2015, il s’élève, selon l’ANRT, à 4,55 milliards d’unités en progression de 27,1% sur un an.  Au niveau du segment fixe, l’usage moyen sortant mensuel par abonné a connu une hausse de 8% sur une année, passant de 118 à 127 minutes par client et par mois en l’espace d’un an, soit entre fin mars 2014 et fin mars 2015. Pour le trafic voix sortant pour ce même segment, la baisse est de l’ordre de 8,5% sur une année, s’établissant à 927 millions de minutes.
«Pour ce qui est de l’évolution du nombre des abonnés, le parc mobile reste pratiquement inchangé comparé à fin mars 2014 (+0,02% sur une année). Ainsi, à fin mars 2015, le Maroc comptait 43,39 millions d’abonnés mobiles, avec un taux de pénétration d’un peu plus de 128%», indique la publication soulignant au passage que la répartition du parc mobile selon le mode de facturation fait ressortir une évolution du parc post payé qui a atteint 2,34 millions d’abonnés avec une croissance annuelle de 5%. Pour sa part, le parc des abonnés prépayés a atteint 41 millions d’abonnés et a enregistré une quasi-stagnation par rapport à mars 2014 (-0,26%). 
Pour mémoire, il est à préciser que le calcul de la facture moyenne mensuelle par client Internet est obtenu en divisant le chiffre d’affaires hors taxes Internet par le parc moyen d’abonnés Internet et par la période concernée en mois. Et pour ce qui est du calcul du taux de pénétration, il se base, à partir du mois de mars 2015, sur les résultats du dernier recensement de la population et de l'habitat. Quant à l’ARPM, il est obtenu divisant le chiffre d’affaires hors taxes des communications voix sortantes par le trafic sortant en minutes.